Kinshasa, 21 août 2022(ACP).-L’ancienne première dame de la Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a été élue présidente de son parti « Mouvement des Générations Capables (MGC), à deux ans de la prochaine présidentielle, ont rapporté dimanche les médias internationaux.
Seule candidate à la présidence du Mouvement des générations capables MGC, Simone Ehivet Gbagbo a été élue à l’unanimité par plusieurs centaines de délégués venus de tout le pays.
Elle marque ainsi une franche rupture politique avec l’ancien président Laurent Gagbo, avec qui elle a fondé le Front populaire et ivoirien en 1982 au pouvoir du pays entre 2000 et 2011 et aux côtés de qui elle gouvernera la Côte d’Ivoire pendant dix ans.
« Ce parti veut travailler à la construction d’une Côte d’Ivoire attachée à des valeurs. Nous sommes un parti qui a pour idéal de construire une Côte d’Ivoire réconciliée, pleine de justice et d’équité« , a-t-elle déclaré.
Si cette rupture politique avec l’ex-Président fait suite à une rupture d’ordre privée, Simone et Laurent Gbagbo étant en instance de divorce à la demande de ce dernier, la présidente du MGC a toutefois défendu son ancien mari en demandant au Président Alassane Ouattara d’amnistier son futur ex-mari au nom d’une réconciliation nationale.
« La grâce présidentielle accordée au Président Laurent Gbagbo en lieu et place d’une amnistie aggrave davantage l’atmosphère socio-politique du pays, donc nous ne dirons pas merci à Alassane Ouattara« , a ajouté Simone Gbagbo, présidente du Mouvement des générations capables.
A 73 ans, l’ancienne première dame revient sur la scène politique à la tête du MGC. Avant d’être transformée en parti politique, il s’agissait d’une coalition de mouvements soutenant Mme Gbagbo, créée en septembre dernier, avec déjà dans sa ligne de mire la prochaine présidentielle.
Simone Gbagbo a profité de son discours d’inauguration pour présenter ce qui semblait être une esquisse de programme électoral, annonçant vouloir augmenter le pouvoir d’achat, réformer le système électoral lutter contre tout trafic et aussi la menace djihadiste présente à la frontière de la Côte d’Ivoire. ACP/CL/Lys