Démission du ministre chilien de la Santé en pleine crise du Covid-19

Kinshasa, 15 juin 2020 (ACP).- Le ministre de la Santé, Jaime Manalich, a annoncé samedi sa démission alors que le Chili connaît une hausse des cas de Covid-19, ont rapporté dimanche des médias internationaux. D’après ces sources, les sept millions d’habitants de Santiago, la capitale, sont pourtant confinés depuis un mois. « Je remercie Jaime Manalich pour son engagement », a déclaré le président Sebastian Pinera. Samedi, le Centre d’enquête journalistique (Ciper) a révélé que le ministère de la Santé avait transmis à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) un nombre de morts du Covid-19 bien supérieur au dernier bulletin officiel. Le Chili totalisait samedi 167 355 contaminations et 3 101 décès depuis l’apparition du premier cas le 3 mars. Or, les chiffres transmis à l’OMS font état, eux, de plus de 5 000 morts liés au Covid-19. Par ailleurs, la sous-secrétaire d’État à la Santé, Paula Daza, a reconnu ces chiffres et expliqué que l’écart était lié aux différences de méthodologie. Le rapport hebdomadaire à l’OMS intègre les décès confirmés liés au Covid-19 ainsi que les cas suspects, tandis que le rapport quotidien du gouvernement ne prend en compte que les cas confirmés par un test PCR, à partir d’un prélèvement profond dans le nez avec un écouvillon. Le Chili a été l’un des premiers pays d’Amérique latine à décréter un état d’urgence sanitaire préventif dès le 7 février. Quelques semaines plus tard, il a fermé ses frontières, suspendu les cours, décrété un couvre-feu et mis en œuvre une politique de dépistage massif.  Mais contrairement à d’autres pays d’Amérique latine, le pays a opté pour des confinements modulables en fonction des foyers et non pas pour un confinement général. Le Chili a enregistré vendredi ses pires chiffres quotidiens concernant l’épidémie, avec 222 décès et 6 754 nouvelles infections au cours des dernières 24 heures. « La situation dans notre pays continue à s’aggraver, surtout dans la région » de Santiago, a déclaré vendredi Arturo Zuniga, un responsable du ministère de la Santé. La crise sanitaire a atteint le Chili alors que le pays était secoué depuis des mois par une fronde sociale. Les mobilisations, souvent violentes, cherchaient à dénoncer les inégalités économiques et la déconnexion de l’élite politique de la réalité quotidienne de nombreux Chiliens. ACP/Kayu

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