Des régions tunisiennes désarmées face à la Covid-19

Kinshasa, 03 septembre  2020 (ACP).- Les ressources pour faire face aux patients atteints de la Covid-19 manquent à certaines régions en Tunisie, ont indiqué jeudi des agences internationales de presse.

D’après ces sources, les habitants et les médecins d’un cluster déplorent le défaut d’équipement mais aussi de personnel médical dans le sud-est du pays. L’hôpital local de la province de Gabès n’a pas de lits de soins intensifs, ce qui a poussé l’armée à mettre en place un hôpital de campagne au cours du mois d’août pour dépister les cas
suspects.

Le Colonel Khaled Lamine, chargé de mission à l’hôpital militaire d’El Hamma travaille de concert avec l’hôpital local, où sont hospitalisés les patients dépistés positifs à la Covid-19.

«Nous avons assuré au total jusqu’à maintenant 2.123 consultations et réalisé 717 prélèvements PCR, et nous avons hospitalisé au total 15 malades qui ont été pris en charge dans un premier temps à l’hôpital militaire de campagne puis à l’hôpital local de Hamma», a-t-il ajouté.

Ces mêmes sources précisent que les personnes nécessitant une hospitalisation sont généralement envoyées à Gabès, la capitale régionale, située à une trentaine de kilomètres et qui abrite plus de 400 000 personnes.

Le principal hôpital régional de Gabès ne dispose que de deux respirateurs pour les patients atteints de Covid-19, et de deux médecins de soins intensifs pour l’ensemble de l’hôpital.

Le pays d’Afrique du Nord avait réussi à contenir son épidémie en agissant tôt et en imposant des mesures strictes dès le mars, mais les cas sont en augmentation depuis la réouverture de ses frontières le 27 juin.

 La province de Gabès, et plus particulièrement la ville d’El Hamma, à près de 500 kilomètres au sud de la capitale Tunis, est devenue l’un des épicentres du virus dans le pays, et seulement au cours du mois d’août.

Plus de 800 des 4196 cas de coronavirus en Tunisie et 11 des 81 décès ont été enregistrés dans la région de Gabès.

La plupart des cas ont été asymptomatiques, mais les habitants de cette ville agricole de quelque 100 000 personnes craignent de ne pas pouvoir accéder à un traitement en cas de besoin.

Il sied de noter qu’un confinement avait été réimposé dans la ville d’El Hamma.

 La santé publique a décliné en Tunisie au cours des deux dernières décennies, confrontée à une mauvaise gestion et à la corruption. De nombreux médecins formés partent travailler à l’étranger.

Les services sont inégalement répartis : 13 des 24 provinces tunisiennes disposent de moins d’un lit de soins intensifs pour 100 000 habitants.

Les dons de particuliers et d’entreprises ont permis d’améliorer certaines des installations de la Tunisie, notamment depuis le début de l’épidémie du nouveau coronavirus. ACP/Kayu/ODM/Awa/NKV

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