Kinshasa, 15 septembre 2024(ACP).- Le Premier ministre jordanien Bicher Khasawneh a remis, dimanche la démission de son gouvernement au roi Abdallah II, après les élections législatives du 10 septembre, a appris l’ACP de source officielle jordanienne, citée par les medias internationaux.
«Le Premier ministre a remis la démission de son gouvernement au roi Abdallah II, juste après les législatives du 10 septembre. En vertu de la Constitution, le gouvernement démissionne généralement après les législatives, mais c’est le roi qui nomme le Premier ministre», a rapporté la source.
Le Front d’action islamique (FAI), bras politique des Frères musulmans et principal parti d’opposition en Jordanie, est arrivé mercredi en tête des formations politiques à l’issue d’un scrutin marqué par une faible participation, sur fond d’économie morose et de guerre dans la bande de Gaza.
Sur un total de 138 sièges, les islamistes en ont remporté 31, dont 17 (sur 41) réservés aux partis politiques et le reste octroyé aux régions. Khasawneh, 55 ans, dirige le gouvernement jordanien depuis octobre 2020.
Le Parlement jordanien est bicaméral. Outre les 138 députés élus, il compte 69 sénateurs désignés par le monarque. L’assemblée peut retirer sa confiance au gouvernement, approuver et promulguer des lois.
La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas a influencé selon des analystes le résultat des législatives dans le royaume lié à Israël par un traité de paix depuis 1994, mais où près de la moitié de la population jordanienne est d’origine palestinienne.
La guerre à Gaza a porté un coup dur à l’économie en Jordanie, voisine d’Israël et de la Cisjordanie occupée, en particulier au secteur du tourisme (14% du PIB).
Le royaume dépend fortement des aides étrangères, notamment des États-Unis et du Fonds monétaire international, et le chômage atteignait 21% au premier trimestre 2024. ACP/C.L.