Kinshasa, 31 août 2021 (ACP).- La France a imposé plusieurs conditions à la reconnaissance éventuelle du régime taliban en Afghanistan, a réaffirmé le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, lors d’un point-presse cité mardi par des médias étrangers.
Selon les mêmes sources, le président Emmanuel Macron en avait énuméré trois dimanche soir sur la chaîne TF1, à savoir le respect du droit humanitaire pour permettre à certains Afghans de quitter le pays, la clarté vis-à-vis des mouvements terroristes et le respect des droits, notamment des femmes.
Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay a rappelé que le gouvernement français, et notamment son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en évoquent cinq.
Outre les trois citées par M. Macron, il y a aussi l’acceptation de l’aide humanitaire sur le sol afghan et la constitution d’un gouvernement inclusif. « La position de la France est claire », a-t-il dit. « Nous avons posé des conditions, nous exigeons des actes, non des paroles, et nous travaillons à former le plus large consensus international possible sur ce sujet, en lien avec nos partenaires ».
Le porte-parole adjoint a cité « le respect du droit humanitaire et la protection de toutes celles et ceux qui ont le droit d’être protégés par l’asile, ainsi que la liberté pour ceux qui voudraient partir d’Afghanistan de le faire, le respect des droits de l’Homme et en particulier le respect de la dignité des femmes afghanes, le renoncement au terrorisme ».
De plus, l’accès libre à l’aide humanitaire et la mise en place d’un gouvernement de transition dans le contexte des négociations qui se poursuivent à Doha font également partie de nos attentes.
La France a mis fin, vendredi dernier, à ses opérations d’évacuation depuis l’aéroport de Kaboul. Emmanuel Macron plaide depuis pour l’instauration d’une zone sécurisée à Kaboul pour permettre de nouvelles évacuations à ceux qui le souhaitent. ACP/Zng/Fmb/Thd