Kinshasa, 18 mai 2021 (ACP).- Le procès de l’ancien chef d’État, soupçonné d’avoir empoché 235 000 euros de pots de vin en 1999, a été reporté au 26 mai, a-t-on appris lundi par des médias internationaux. Selon ces sources, l’ancien président d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, a comparu devant la justice, lundi, à Pietermaritzburg, pour des accusations de corruption en marge d’un contrat d’armements, conclu par le géant français Thales. Il est soupçonné d’avoir touché plus de quatre millions de rands (soit 235 000 euros au taux actuel) de pots de vin en 1999, dans le cadre d’un contrat d’armement de près de 3 milliards d’euros passé avec le géant français Thales, lui aussi sur le banc des accusés, ont ajouté les mêmes sources. Peu après la levée du procès, la justice a annoncé son report. « L’affaire est ajournée au 26 mai 2021, date à laquelle le plaidoyer sera enregistré », a déclaré le juge Piet Koen demandant à l’accusé d’être présent.
Le procès a déjà été reporté plusieurs fois. Lâché par son armée d’avocats quelques semaines plus tôt, son nouveau conseil, Me Thabani Masuku, a toutefois déclaré, lundi, à la cour que « M. Zuma est prêt pour son procès, il a toujours été prêt ». À 79 ans, l’ancien chef d’État (2009-2018) devra également répondre des chefs d’accusation d’extorsion et de blanchiment d’argent, pour des faits remontant à 1999, lorsqu’il était encore vice-président, quand le géant français de l’armement a emporté un contrat pour l’équipement d’avions et de navires militaires. Par ailleurs, l’opposition sud-africaine a accusé les autorités de corruption dans l’attribution de ces contrats. Après un premier procès en 2005, Shabir Shaik, l’ancien conseiller financier de Jacob Zuma, est condamné à 15 ans de prison pour avoir versé des sommes illicites à l’ancien président et avoir négocié des pots de vin avec la société française. Le parti ANC de Jacob Zuma, fondé par Nelson Mandela et qui joue sa crédibilité, n’a pas fait de commentaire. La société Thales a, quant à elle, déclaré qu’elle était confiante et qu’elle démentait fermement les accusations portées contre sa filiale sud-africaine. ACP/Fng/CKM