Kinshasa, 31 mars 2021 (ACP).-La prise de la ville portuaire de Palma située dans le Nord du Mozambique, à la frontière avec la Tanzanie, par le groupe État islamique, qui a revendiqué lundi 29 mars, ces attaques menées depuis près d’une semaine, aggrave un peu plus la situation humanitaire dans ce pays, alors que des milliers de personnes, locaux et travailleurs internationaux, ont dû fuir, indiquent les médias internationaux reçus mercredi à Kinshasa.
Selon quelques témoignages qui en ressortent, Palma est désormais une ville fantôme. Les forces de l’ordre mozambicaines ont lancé l’offensive pour reprendre le contrôle de la localité prise par les hommes du groupe État islamique (EI), rapportent les sources.
Les habitants se sont réfugiés là où ils ont pu, dans l’urgence. Ils sont partis dans les forêts environnantes, marchant parfois pendant des jours, ou sur la mer, secourus par diverses embarcations. Le site gazier de Total, situé à quelques kilomètres et hautement sécurisé, a aussi vu affluer les civils.
Ceux qui ont pu être évacués ont rejoint Pemba, un peu plus au sud, une ville qui recevait déjà de nombreux réfugiés ces derniers mois au fil des attaques qui ont fait, depuis le début du conflit, plus de 500 000 déplacés. Alors que les communications avec Palma sont toujours coupées, ces rescapés se retrouvent en état de choc, sans nouvelle de leurs proches. L’ONU appelle aux financements pour pouvoir gérer une telle crise humanitaire. ACP/Kayu/KJI
