Kinshasa, 21 août 2024 (ACP).- La plus haute responsable des Nations Unies en Libye, a averti, lors du conseil de sécurité, que la situation dans le pays s’est rapidement détériorée au cours des deux derniers mois en termes de stabilité politique, économique et sécuritaire, a appris l’ACP mercredi, de source officielle onusienne, citée par Africanews. « Les actes unilatéraux des acteurs politiques, militaires et sécuritaires libyens ont intensifié les tensions, renforcé les divisions institutionnelles et politiques, et compliqué les efforts pour une solution politique négociée », a déclaré Stéphanie Koury, haute responsable de l’Onu en Lybie. Ajoutant : « qu’en l’absence de nouvelles discussions politiques menant à un gouvernement unifié et à des élections, on peut s’attendre à une instabilité politique, financière et sécuritaire accrue ». « De même que des divisions politiques et territoriales plus profondes, créent une instabilité intérieure et régionale plus grande », a-t-elle ajouté. Par ailleurs, la responsable onusienne a également souligné que « le statu quo n’est pas tenable, les Libyens sont frustrés par le statu quo et par l’impact qu’il a sur leur vie ». Elle a décrit, en outre, comment la population lutte pour retirer de l’argent dans des banques et pour subvenir à leur besoin quotidien, tout en exprimant leur crainte de voir une nouvelle guerre éclater ou des affrontements entre groupes lourdement armés.
L’ONU préconise des solutions
Mme Koury a indiqué que la Mission des Nations Unies se concentre sur trois axes à savoir : aider à désamorcer les tensions, préserver la stabilité et favoriser des mesures de confiance entre les principaux acteurs, ainsi que préparer des pourparlers politiques dirigés par les libyens. « L’avancement du processus politique, tout en maintenant la stabilité, est une priorité clé pour la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) en sigle », a affirmé la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour les affaires politiques et chef par intérim de la Manul. Pour Taher Al-Sunni, ambassadeur libyen, la seule solution possible pour la Libye consiste à mettre fin aux divisions et à remédier à la précarité des institutions par des élections libres, transparentes et inclusives. De son côté Kazuyuki Yamazaki, ambassadeur du Japon et président du Comité des sanctions sur la Libye, a informé le Conseil des activités du comité, renforçant ainsi l’urgence d’une action collective, afin d’éviter une aggravation de la crise libyenne. ACP/