Kinshasa, 21 mars 2023(ACP).-L’Afrique frappée par des conditions météorologiques extrêmes exacerbés par la crise climatique, qui ont dévasté la vie des personnes les moins responsables mais les plus vulnérables aux effets des aléas climatiques, indique un rapport du groupe de scientifiques de haut niveau des Nations unies.
Selon ce rapport, les tempêtes mortelles qui ont paralysés des pays d’Afrique australe et la sècheresse historique dans la corne de l’Afrique, le continent est sévèrement touché par des conditions météorologiques extrêmes, résultat de la crise climatique qui sévit à travers le monde.
Cette année, l’Afrique australe a été frappée deux fois par le Cyclone Freddy qui a causé des dégâts considérables, des déplacements de population et de nombreuses pertes de vies humaines, 73 personnes au Mozambique, 17 à Madagascar et 326 au Malawi, selon les derniers chiffres officiels.
Ces tempêtes ont été attribuées à une combinaison de facteurs, notamment le réchauffement climatique, une mauvaise planification urbaine, la déforestation et des infrastructures inadéquates.
Dans la région de la Corne de l’Afrique, après une sixième saison des pluies consécutive sans précipitations, le nombre de personnes déplacées continue d’augmenter, des millions de Somaliens, d’Éthiopiens et de Kényans luttent pour leur survie dans un contexte de pénurie d’eau, de faim, d’insécurité et de conflit.
Le changement climatique, la guerre en Ukraine et le ralentissement économique mondial ont été identifiés comme des facteurs clés du déclin économique de l’Afrique, qui est passé d’une croissance de 4,6 % en 2021 à seulement 3,6 % en 2022, selon le rapport de l’ONU.
Bien qu’elle ait le moins contribué au réchauffement de la planète et que ses émissions soient les plus faibles, l’Afrique est confrontée à des dommages collatéraux exponentiels, qui représentent des risques systémiques pour ses économies, ses investissements dans les infrastructures, ses systèmes d’approvisionnement en eau et en nourriture, sa santé publique, son agriculture et ses moyens de subsistance, menaçant de réduire à néant ses modestes progrès en matière de développement et de sombrer dans des niveaux plus élevés d’extrême pauvreté.
L’humanité a peut-être sa dernière chance d’éviter les pires effets du changement climatique, a déclaré mardi un groupe de scientifiques de haut niveau des Nations unies. Mais pour cela, il faut réduire rapidement la pollution par le carbone et l’utilisation des combustibles fossiles de près de deux tiers d’ici à 2035. ACP/Kayu