Législatives au Togo: la Ceni annonce la victoire du parti du président Faure Gnassingbé

Kinshasa, 5 mai 2024 (ACP).- La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé, samedi, la victoire du parti du président Faure Gnassingbé qui a largement remporté les élections législatives du 29 avril, a appris dimanche l’ACP des medias internationaux. «Le parti du président togolais Faure Gnassingbé emporte la majorité des sièges à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives. Cette victoire pourrait permettre au chef de l’État de rester au pouvoir, en vertu de la nouvelle Constitution adoptée le 19 avril par les députés sortants», a rapporté la source.   «Un total de 108 sièges de députés sur 113 reviennent au parti présidentiel, l’Union pour la République (Unir), selon les résultats provisoires», a annoncé Dago Yabré, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).  

Ces résultats, qui doivent encore être confirmés par la Cour constitutionnelle, signent une victoire sans conteste pour le parti du président Faure Gnassingbé. Ce dernier est au pouvoir depuis 2005, à la suite de son père, resté près de 38 ans à la tête de l’État. Cette victoire pourrait lui permettre de rester le maître des destinées du Togo pour au moins six autres années. Selon la nouvelle Constitution adoptée le 19 avril par les députés sortants, le pays bascule d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Le pouvoir résidera entre les mains d’un président du Conseil des ministres, lequel est automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce qui est le cas de Faure Gnassingbé, président d’Unir. Cette réforme constitutionnelle a été vivement critiquée par l’opposition togolaise et des organisations de la société civile qui dénoncent un « coup d’État institutionnel » et y voient une manière pour Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir.

Celui-ci, selon la précédente Constitution, n’aurait pu briguer qu’un seul dernier mandat en 2025. L’opposition affirme que l’abolition du suffrage direct pour élire le chef de l’État lui permettra d’être reconduit indéfiniment. Cela tant que son parti remportera les scrutins législatifs.

Pour le parti au pouvoir, au contraire, la réforme constitutionnelle rend les instances du pouvoir plus représentatives.  Selon la précédente Constitution, Faure Gnassingbé n’aurait pu briguer qu’un seul dernier mandat en 2025. Selon la nouvelle Constitution, le président de la République, nommé par les députés pour quatre ans, devient un simple titre honorifique.

Des observateurs internationaux satisfaits

Les élections se sont déroulées dans le calme lundi, malgré un climat politique tendu. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs organisations internationales se sont dites satisfaites de la tenue du scrutin. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (UA) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont déclaré mercredi se féliciter « de la mise en place d’un cadre permanent de concertation » ainsi que du « bon déroulement de la campagne électorale« , et ont salué « la tenue des élections dans le calme« . La veille, une mission électorale de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) avait jugé que le scrutin avait été « libre, équitable et transparent ».ACP/

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