Kinshasa, 9 août 2022(ACP).- Plus de 22 millions d’électeurs kényans sont dans l’attente des élections de mardi 9 août, ont rapporté mardi les médias internationaux.
Mardi 9 août, ces électeurs étaient appelés aux urnes pour désigner un successeur à Uhuru Kenyatta à la tête du pays depuis 2013.
Quatre candidats sont en lice mais c’est surtout entre Raila Odinga candidat pour la cinquième fois et soutenu par Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto que le combat semble se jouer.
Le pays aux 56 millions d’habitants attend beaucoup de ce scrutin dans un contexte de crise économique et sociale. Outre l’élection présidentielle, les électeurs ont élu leurs députés, sénateurs, gouverneurs de comté et membres des assemblées de comté.
En tout six bulletins étaient apposés dans l’urne. Dans un pays marqué par une crise post-électorale en 2007-2008 où 1.100 avaient perdu la vie.
Pour l’emporter, un candidat doit recueillir 50% des voix plus un vote, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés. Si ces conditions ne sont pas remplies, un second tour doit être organisé dans les 30 jours. Les résultats doivent ensuite être proclamés dans les sept jours suivant l’élection.
Kenyatta, Odinga et Ruto ont voté
William Ruto, actuel vice-président et l’un des deux favoris pour la présidentielle kényane, a été l’un des premiers à voter dans le village de Kosachei, situé dans son fief, la vallée du Rift. L’ambitieux et riche homme d’affaires, qui se pose en porte-parole des « débrouillards » s’est exprimé après son vote.
« Le peuple kényan choisira, et permettez-moi de dire que c’est dans des moments comme celui-ci, que les puissants se rendent compte que ce sont les gens simples et ordinaires qui ont le pouvoir de faire des choix… », a-t-il dit.
Son adversaire, Raila Odinga a , quant à lui, voté en milieu de matinée de mardi dans le bidonville de Kibera, à Nairobi, un de ses fiefs. Candidat pour la cinquième fois à la présidence, cette figure historique de la politique kényane, a été le visage de l’opposition durant des décennies avant de se rapprocher ces dernières années, du pouvoir.
Et cette fois-ci, il possède un soutien de taille. Il s’agit de son ancien adversaire, l’actuel Chef de l’Etat, Uhuru Kenyatta. Arrivé au terme de ses deux mandats, ce dernier ne peut pas se représenter. L’issue du scrutin s’annonce serrée. Mais quelle que soit l’issue, le nouveau Président marquera l’histoire en n’appartenant pas à l’ethnie kikuyu, qui contrôle le sommet de l’Etat depuis vingt ans et dont est issu le Président sortant Uhuru Kenyatta. ACP/KHM/Kayu/Thd/CDN