Kinshasa, 09 décembre 2020 (ACP).- Le gouvernement éthiopien a assumé de ne pas donner d’accès aux travailleurs humanitaires dans le Tigré après un accord signé avec les Nations unies, il y a dix jours, ont rapporté mercredi les médias internationaux.
Les sources indiquent qu’après l’incident du week-end, le ministre adjoint des Affaires étrangères, Redwan Hussein, a répété que dans le Tigré, c’est le gouvernement qui décide et l’ONU qui exécute. « Lorsque nous avons signé l’accord humanitaire, nous pensions que les Nations unies collaboreraient, Et que ce serait nous, le gouvernement, qui prendrait les décisions. Nous n’autorisons pas les partenaires à faire cavalier seul ou décider seul. Le libre accès n’existe pas ici », a affirmé Redwan Hussein.
Toujours des combats dans le Tigré
Le ministre adjoint des Affaires étrangères, a par ailleurs reconnu que les combats continuent, et ce malgré l’annonce de la victoire finale par le Premier ministre, Abiy Ahmed il y a dix jours : « Nous disons clairement qu’en effet il y a des forces spéciales tigréennes et des milices qui n’ont pas déposé les armes. Ils sont partis se cacher dans le bush et ils sont toujours capables de combattre. »
Les demandes affluent encore et toujours pour ouvrir le Tigré aux observateurs afin d’enquêter sur les possibles crimes de guerre. C’est non selon les autorités. « Nous accepterons des enquêtes indépendantes si et seulement si nous pensons ne pas être à la hauteur. L’Éthiopie n’a pas besoin de baby-sitter. La première entité à qui nous devons rendre des comptes, c’est le peuple éthiopien. Ici, ce n’est pas une colonie, ni par le passé ni aujourd’hui », a-t-il soutenu.
Selon Redwan Hussein, la fin des opérations et l’arrestation des cadres du TPLF pourraient encore prendre des semaines. ACP/Fng/Kayu/KJI/CKM