L’opposant Hama Amadou emprisonné après trois jours de garde à vue à Niamey

Kinshasa, 2 Mars 2021 (ACP).- L’opposant nigérien  Hama Amadou été emprisonné lundi à Niamey après trois jours de garde à vue pour son rôle présumé dans les troubles ayant suivi la proclamation des résultats de la présidentielle au Niger, ont annoncé les services du procureur cité mardi par des médias étrangers.

« Hama Amadou a été placé sous mandat de dépôt à la prison d Filingué à Niamey sous beaucoup de chefs d’accusation, dont sa complicité dans des manifestations et destructions de biens », selon ces sources.

Ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Hama est également accusé de propagande régionaliste et de propos de nature à dresser les gens les uns contre les autres.

D’autres personnes détenues en lien avec les troubles ayant suivi la proclamation des résultats provisoires du second tour la présidentielle du 21 février ont également été placées sous mandat de dépôt », selon les services du procureur, qui n’ont pas cité leurs noms. Hama Amadou s’était présenté de lui-même vendredi à la police de Niamey où il a passé trois jours en garde à vue avant d’être emprisonné sur décision du doyen des juges d’instruction chargé de son dossier.

Le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, l’avait accusé la veille d’être le principal auteur des troubles ayant éclaté à Niamey après l’annonce le 23 février par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de l’élection de Mohamed Bazoum au second tour de la présidentielle. Ces troubles ont fait deux morts, entraîné des pillages de commerces, des destructions d’infrastructures et de biens privés, et ont conduit à l’interpellation de 468 personnes, selon le ministre de l’Intérieur. La victoire de Mohamed Bazoum, dauphin du président sortant Mahamadou Issoufou, avec 55,7% des voix, est contestée par l’opposant et ancien chef d’Etat Mahamane Ousmane. Celui-ci s’est proclamé vainqueur, revendiquant 50,3% des voix.

Lundi, la coalition de l’opposition Cap 20/21 et ses alliés ont annoncé leur détermination à défendre la victoire de l’opposant Mahamane Ousmane par tous les moyens de droit. Par ailleurs, la coalition « exige » la « libération sans condition » des personnes interpellées, dont Hama Amadou. Selon la presse locale, Djibrilla Baré Maïnassara, candidat au premier tour qui a soutenu Mahamane Ousmane et frère de l’ex-président Ibrahim Baré Maïnassara, assassiné lors d’un coup d’Etat en 1999, fait aussi partie des personnes détenues. ACP/FNG/Cfm/GGK

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