Kinshasa, 29 septembre 2021 (ACP).– Le président américain Joe Biden a déclaré mardi dans un discours aux Nations Unies que les Etats-Unis, après avoir mis fin à deux décennies de guerre en Afghanistan, allaient ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de leur diplomatie, ont rapporté mercredi les médias internationaux.
« Nous avons mis fin à 20 ans de conflit en Afghanistan. En clôturant cette ère de guerre implacable, nous ouvrons également une nouvelle ère de diplomatie implacable », a affirmé M. Biden dans son premier discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies.
« L’armée américaine a achevé son retrait d’Afghanistan à la fin du mois d’août, mettant ainsi fin à la plus longue guerre de l’histoire américaine », a indiqué Joe Biden.
Le président a souligné que la puissance militaire américaine « devait être un outil de dernier recours, pas de premier recours », et ne devait pas être utilisée comme réponse à tous les problèmes mondiaux.
Il a également déclaré que les Etats-Unis « participeraient vigoureusement à la compétition » avec les autres grandes puissances, tout en soulignant qu’ils « ne cherchaient pas une nouvelle guerre froide ou un monde divisé en blocs rigides ».
« Les Etats-Unis sont prêts à travailler avec toute nation qui s’engagerait à chercher des solutions pacifiques aux défis communs, même si nous avons d’intenses désaccords dans d’autres domaines », a-t-il ajouté.
- Biden a indiqué que Washington continuerait à discuter diplomatiquement avec Téhéran pour parvenir à un retour mutuel à l’accord sur le nucléaire iranien. Les Etats-Unis appliqueront également « une diplomatie sérieuse et continue pour obtenir la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », a-t-il dit.
Il a également réaffirmé la détermination des Etats-Unis à garantir la sécurité d’Israël et à défendre une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien.
Les débuts de M. Biden à l’Assemblée générale des Nations Unies surviennent après plusieurs décisions controversées en matière de politique étrangère, caractérisées notamment par un manque de consultations avec les alliés des Etats-Unis, notamment au sujet du retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan, et une crise diplomatique avec la France au sujet d’un accord de vente de sous-marins à l’Australie.
Dans le cadre d’un nouveau partenariat de sécurité conclu entre l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, connu sous le nom d’AUKUS, l’Australie a en effet annoncé qu’elle construirait des sous-marins à propulsion nucléaire au moyen de technologies américaines et britanniques, annulant un accord signé en 2016 avec la France pour la vente de douze sous-marins conventionnels à propulsion diesel-électrique.
Indignée par cette décision brutale, la France a rappelé vendredi ses ambassadeurs aux Etats-Unis et en Australie pour consultations.
ACP/ODM/GGK/LYS/SGB