Kinshasa, 10 septembre 2020 (ACP).- Près de 68 % des pays dans le monde étaient confrontés à des perturbations des contrôles de santé des enfants et les services de vaccination, 63 % dans les contrôles prénataux et 59 % dans les soins post-nataux pendant la période de coronavirus, indique une note d’information du bureau du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) parvenu jeudi à l’ACP.
Selon la source, au cours des 30 dernières années, les services de santé visant à prévenir ou à traiter les causes de décès des enfants, telles que les décès prématurés, le faible poids à la naissance, les complications à la naissance, la septicémie néonatale, la pneumonie, la diarrhée et la malaria, ainsi que la vaccination, ont joué un rôle important dans le sauvetage de millions de vies.
«La communauté mondiale a fait trop de progrès vers l’élimination des décès d’enfants évitables pour permettre à la pandémie de Covid-19 de nous arrêter dans notre élan, Lorsque les enfants se voient refuser l’accès aux services de santé parce que le système est débordé, et lorsque les femmes ont peur d’accoucher à l’hôpital par crainte d’être infectées, elles peuvent elles aussi être victimes de la Covid-19», a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore.
Par ailleurs, le Directeur mondial pour la santé, la nutrition et la population à la Banque mondiale, Muhammad Ali Pate, a souligné la nécessité de protéger les services vitaux qui sont essentiels pour réduire la mortalité infantile.
«La pandémie de Covid-19 a mis en grave danger des années de progrès au niveau mondial pour mettre fin aux décès d’enfants évitables, Il est essentiel de protéger les services vitaux qui ont été essentiels pour réduire la mortalité infantile. Nous continuerons à travailler avec les gouvernements et nos partenaires pour renforcer les systèmes de santé afin de garantir que les mères et les enfants reçoivent les services dont ils ont besoin», a-t-il déclaré.
Quelques défis sont à relever
Parmi les défis à relever, on note le fait que les parents évitent les centres de santé par crainte d’infection, les restrictions de transport, la suspension ou la fermeture de services et d’installations, la diminution du nombre de travailleurs de la santé ou la pénurie d’équipements de protection individuelle (EPI), ainsi que des difficultés financières plus importantes.
L’enquête a également souligné la nécessité d’une action urgente pour rétablir et améliorer les services d’accouchement et les soins prénataux et postnataux pour les mères et les bébés.
Le nombre de décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde a atteint son point le plus bas en 2019, passant de 12,5 millions en 1990 à 5,2 millions, note-on. ACP/ZNG/Awa
