Sénégal : une coalition d’opposition contre un troisième mandat de Macky Sall

Kinshasa, 17 avril 2023 (ACP).- Un front d’opposition d’une centaine d’organisations politiques et de collectifs de la société civile s’est formé  à Dakar pour barrer la route à un éventuel troisième mandat du président sortant Macky Sall, ont rapporté lundi les médias internationaux.

« Cette coalition est formée notamment des partis politiques, d’organisations de la société civile et de personnalités indépendantes. Elle vise le respect par le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, de la Constitution et de la parole donnée et son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime », a indiqué la source.

Le président Sall reste muet par rapport au scrutin

Le président Sall, après plusieurs déclarations dans lesquelles il affirmait qu’il ne se présenterait pas en 2024, reste aujourd’hui muet sur ses intentions par rapport à ce scrutin, alors que ses opposants estiment qu’il finit ses deux mandats légaux.

Le dirigeant sénégalais a maintenu ouverte la question de sa candidature en faisant valoir que seuls des facteurs politiques, et non pas constitutionnels, l’empêcheraient de se présenter, dans un entretien publié mi-mars par le magazine français L’Express.

La coalition réclame aussi la libération des « détenus politiques » arrêtés lors des manifestations liées au procès en diffamation intenté contre Ousmane Sonko par le ministre du Tourisme, Mme Mbaye Niang, également responsable du parti présidentiel.

Ousmane Sonko éligible à la présidentielle

M. Sonko conserve, selon ses avocats, son éligibilité pour la présidentielle de 2024 après qu’il a été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA (300.000 euros) de dommages et intérêts. Cependant, l’opposant doit être jugé en appel, le parquet et la partie civile ayant fait appel de ce jugement du premier degré.

Des centaines de personnes ont été ces dernières semaines arrêtées lors de ces manifestations, selon le parti de M. Sonko, à qui le ministre Niang reprochait d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport d’une institution de contrôle pour sa gestion d’un fonds pour l’emploi des jeunes, a renchérit la source. ACP/ODM

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