Sept personnes, dont deux mineurs devant le juge antiterroriste l’assassinat de Samuel Paty

Kinshasa, 21 octobre 2020(ACP).- Sept personnes dont deux mineurs ont été déférées, mercredi, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty, ont rapporté des médias étrangers. Selon le procureur antiterroriste, l’enquête a démontré que la campagne de mobilisation contre le professeur reposait sur des faits inexacts.

C’est un fait inhabituel mais pas inédit selon le procureur national antiterroriste.  Selon l’enquête, les deux mineurs auraient « désigné » le professeur au tueur contre une somme de 300 à 350 euros.

Parmi les personnes déférées figurent également Brahim C., le parent d’élève qui a lancé la mobilisation contre le professeur après deux cours sur la liberté d’expression dispensés par Samuel Paty, les 5 et 6 octobre, dans son collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines.  Selon Jean-François Ricard, le meurtrier de Samuel Paty s’est directement inspiré des messages diffusés par ce parent d’élève et l’enquête a établi que des contacts avaient eu lieu entre les deux hommes avant le meurtre du professeur.

Le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui face au juge. Le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, qui avait accompagné ce parent d’élève dans sa mobilisation, sera également présenté à un juge mercredi.

Enfin, trois amis de l’assaillant, qui s’étaient livrés spontanément au commissariat d’Evreux vendredi soir, doivent eux aussi être présentés à un juge.  Selon le procureur, l’un d’entre eux aurait convoyé l’assaillant, tandis qu’un autre est accusé de l’avoir accompagné lors de l’achat d’un couteau et d’armes de type airsoft qui ont servi lors de son attentat.

Trois mineurs qui faisaient partie des seize personnes placées en garde à vue mardi soir ont été relâchés, a confirmé le parquet national antiterroriste. Plus tôt dans la soirée, les gardes à vue de six personnes avaient été levées.

Parmi ces neuf personnes relâchées figurent trois collégiens, les parents, le grand-père et le petit frère du meurtrier présumé, mais aussi la compagne d’Abdelhakim Sefrioui ainsi qu’un homme déjà condamné pour terrorisme et qui a été en contact avec l’assaillant.

Selon le procureur, l’assassinat de Samuel Paty s’inscrit dans un contexte d’appels aux meurtres lancés depuis la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo début septembre avant l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015 à Paris.

Vendredi vers 17 h, Abdoullakh Anzorov a décapité Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie, à proximité du collège où il enseignait dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine, avant d’être tué de neuf balles par des policiers à 200 mètres de là. Ce professeur avait récemment montré des caricatures de Mahomet à ses élèves de 4e dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression. ACP/Kayu/ODM/KJI

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