Kinshasa, 29 décembre 2022 (ACP).- Environ 30.000 personnes ont fui en moins d’une semaine des violences entre groupes armés dans l’Est du Soudan du Sud, a affirmé jeudi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU.
« Les affrontements entre groupes armés, qui ont débuté le 24 décembre, ont forcé 30.000 personnes à fuir dans la région administrative du Grand Pibor, dont des femmes et des enfants », selon OCHA, évoquant également du « vol de bétail » et des « destructions de biens ».
Plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud est en proie à des violences à caractère politico-ethnique et à une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en 2011. « Les gens ont assez souffert. Les civils, particulièrement les plus vulnérables, femmes, enfants, personnes âgées et handicapées, portent le fardeau de cette crise qui perdure », a déclaré dans un communiqué Sara Beysolow Nyanti, coordinatrice humanitaire pour les Nations Unies au Soudan du Sud. « Ces violences doivent cesser », a-t-elle dit.
Les affrontements entre milices sont fréquents au Soudan du Sud. Au moins 166 personnes ont été tuées et 237 autres blessées en quatre mois dans des affrontements entre milices armées dans l’Etat du Nil Supérieur, dans le nord-ouest du Soudan du Sud, avait indiqué le 14 décembre Volker Türk, Haut-Commissaire des droits de l’Homme de l’ONU. ACP/ODM/MNI