Kinshasa, 21 mars 2021 (ACP).- Les rebelles houthis du Yémen ont affirmé samedi que trois bombes lacrymogènes lancées par les forces antiémeutes sont à l’origine de l’incendie meurtrier qui s’est déclaré au début du mois dans un centre de rétention de migrants dans la capitale Sanaa et qui a coûté la vie à au moins 45 migrants africains, ont rapporté dimanche les médias internationaux.
Au total, 862 migrants africains se trouvaient dans ce centre de rétention composé de sept bâtiments, et l’accident a eu lieu le 7 mars dans le bâtiment n° 1, qui accueillait 358 des migrants africains retenus, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur contrôlé par les Houthis et diffusé par la chaîne al-Massirah TV du groupe.
Le ministère a indiqué que les forces antiémeutes ont été appelées pour réprimer une émeute après qu’une grève de la faim des migrants africains retenus a échappé à tout contrôle.
« Les forces antiémeutes ont alors tiré trois bombes de gaz lacrymogène. L’une d’entre elles est tombée dans un matelas, ce qui a provoqué un incendie et tué 45 migrants africains« , ont affirmé les autorités contrôlées par les Houthis, ajoutant qu’elles ont arrêté 11 soldats des forces antiémeutes, accusés d’avoir provoqué l’accident.
La semaine dernière, les autorités houthies ont indiqué avoir enterré dans une fosse commune à Sanaa un total de 43 migrants morts dans l’incendie.
Dans un communiqué, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a exhorté les autorités houthies à autoriser son personnel à Sanaa à accéder au centre et aux hôpitaux afin de fournir une assistance sanitaire aux victimes de l’incendie. ACP/CL/May