Kinshasa, 24 mai 2025 (ACP).- Le renforcement de la communication institutionnelle autour des rôles respectifs de la police nationale congolaise (PNC) et de ses partenaires a été envisagé lors d’un atelier sur la perception de la police Monusco dans le contexte de la mise en œuvre de la Réforme, a-t-on appris samedi des organisateurs.
« Comme dans tout processus de transformation, des perceptions contrastées peuvent apparaître au sein de la population. Certaines interrogations sont légitimes, d’autres découlent d’un déficit d’informations, voire d’une désinformation organisée. Il est alors essentiel, dans un esprit de responsabilité, de renforcer la communication institutionnelle et stratégique autour des rôles respectifs de la police nationale congolaise et de ses partenaires internationaux et nationaux », a déclaré le Commissaire divisionnaire de la PNC Vital Awashango.
Il a, au nom du Commissaire général de la PNC, soutenu que le présent atelier vise à favoriser un dialogue constructif, avec les organisations de la société civile, qui ont un rôle irremplaçable à jouer comme courroie de transmission de l’information auprès des communautés.
« Ensemble, nous devons dissiper, comme les malentendus, rétablir le fait, et bâtir une perception plus équilibrée et plus juste de l’action de la police Monusco dans notre pays », a ajouté le Commissaire Vital Awashango, également Directeur général des écoles et formation de la Police.
A cet effet, il a affirmé que la police nationale congolaise reste résolument engagée dans le processus de réforme sous la coordination du secrétariat exécutif et commission de suivi de la réforme de la police nationale congolaise et avec l’appui technique de partenaires tant nationaux qu’internationaux, avant de réaffirmer l’attachement de la PNC au principe de transparence, d’ouverture et de redevabilité.
« La Monusco, en tant qu’acteur d’appui, intervient ici par la volonté souveraine de l’État congolais dans le respect strict des orientations du gouvernement et du mandat accordé à la Monusco et la police nationale congolaise. (…) J’en appelle donc à toutes les parties prenantes ici présentes, spécialement à nos partenaires de la société civile, à s’approprier les résultats de cet atelier, à relayer l’information véridique, à stimuler les débats citoyens et à soutenir cette réforme qui est en marche », a-t-il conclu.
Un regard lucide sur la perception de la Police Monusco

« L’enjeu principal de cet atelier est d’ordre communicationnel stratégique et citoyenne. Il s’agit de poser ensemble un regard lucide et constructif sur la manière dont la police Monusco, en appui aux institutions nationales, est perçue par la population dans le cadre de ses missions. Il s’agit également et surtout de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour améliorer la compréhension, la confiance et la collaboration autour du processus de réforme de la police, un processus qui nous engage tous », a déclaré le Commissaire divisionnaire de la PNC, Jonas Kanakange, secrétaire exécutif du Comité de suivi de la Réforme de la Police (CSRP).
Il a souligné que ces moments de dialogue sont donc une opportunité précieuse pour partager les avancées, identifier les défis, dissiper le malentendu et construire les approches mieux adaptées pour revaloriser l’image de l’action conjointe menée sur le terrain, dans le respect du mandat de chaque acteur.
« Nous devons ensemble faire le pari de la transparence, de l’écoute mutuelle et de la coresponsabilité. C’est à ce prix que nous pourrons bâtir une police au service des citoyens, appuyée par des partenaires crédibles et soutenues par une société civile informée, vigilante et engagée », a indiqué le Commissaire divisionnaire Jonas Kanakange, avant de préciser que la réussite de cet atelier va renforcer la cohésion autour de la réforme de la police au bénéfice de la population congolaise dans son ensemble.
Nécessité d’une meilleure coordination d’actions entre la Police Monusco et la PNC
Par ailleurs, Khalipha Sylla, représentant de la composante Police Monusco, a souligné la nécessité d’une meilleure coordination d’actions pour ainsi aboutir à un impact induit du soutien de la réforme de la PNC et plus globalement du secteur de la sécurité en RDC.
« Alors que plusieurs critères de convergences lient la composante police Monusco aux autorités policières, au secrétariat exécutif du comité de suivi de la réforme de la police et aux organisations de la société civile sur la vision quant au futur souhaité pour la PNC, il en résulte qu’une meilleure coordination et complémentarité de nos actions optimiseront l’impact induit du soutien à la réforme de la Police plus global de secteur de la sécurité en RDC », a-t-il préconisé.
C’est pourquoi, a-t-il dit, le choix porté sur les Organisations de la société civile dans le cadre de la compréhension de l’action de la de la composante n’est pas un fait du hasard en cette phase cruciale de la vie de la RDC. « Avec leur concours, nous attendons dans un futur proche, améliorer la perception de la Monusco par la population congolaise grâce à un relai d’information fiable et crédible en vue de parvenir à une atténuation du sentiment anti Monusco à travers une communication appropriée et une meilleure compréhension des efforts de la mission », a conclu le représentant de la composante Police Monusco.
Cet atelier a été organisé par le secrétariat exécutif du Comite de la Réforme de la Police, en collaboration avec la PNC et la composante Monusco, ainsi que du Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et justice (RRSSJ).
ACP/C.L