Ottawa, 29 mai 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC)a exprimé le vœu de conjuguer sa voix à celles d’autres pays, au profit d’un Conseil de sécurité de l’ONU plus proche des réalités de l’heure, dans un message vidéo de la ministre d’Etat des Affaires étrangères diffusé, mardi à Ottawa au Canada. « A l’approche du vote du 03 juin 2025, nous vous adressons ce dernier appel. Faites confiance à la RDC, à un pays qui aspire à traduire son propre cheminement vers la paix en un plaidoyer global, à un Etat qui souhaite conjuguer sa voix à la vôtre pour un Conseil de sécurité plus proche des réalités de notre temps », a déclaré Thérèse Kayikwamba, ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, au cours à la clôture de la campagne de la candidature de la RDC pour un siège non-permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour l’exercice 2026-2027, organisée par l’ambassade congolaise au Canada. « La RDC ne sollicite pas seulement un siège, elle propose un partenariat, une expertise encrée dans l’expérience et une volonté ferme de faire progresser l’agenda de la paix et de sécurité au bénéfice de tout le peuple », a rencheri la cheffe de la diplomatie congolaise. Mme Kayikwamba a affirmé que son pays croit « en la force du multilatéralisme, en la pertinence du dialogue et en la nécessité pour chaque nation grande ou petite d’apporter sa contribution à un édifice commun de la paix mondiale ». La ministre d’Etat a fait savoir, en outre, que la candidature de la RDC au poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU repose sur 4 priorités, à savoir : apporter une voix renouvelée et constructive pour enrichir le débat sur la paix et la sécurité internationale ; contribuer à la réforme des opérations de paix, à la justice transitionnelle, à la préservation de l’environnement et à la lutte contre les minerais de sang ; défendre une représentation plus équitable des régions au sein du système de sécurité collective, et enfin, promouvoir la justice des droits humains, la démocratie et surtout les agendas femme, jeunesse, paix et sécurité.
Une candidature basée sur l’expérience dans la construction de la paix

Pour sa part, Joska Kabongo, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC au Canada a soutenu que la candidature de son pays au Conseil de sécurité reposait notamment sur son expérience dans la construction de la paix et la résilience post-conflit. « Cette candidature est basée sur des piliers qui reflètent l’expérience du pays dans la construction de la paix, la résilience post-conflit, les droits de l’homme et la démocratie, le système de sécurité collective, la transition écologique, le développement durable et la gouvernance multilatérale », a déclaré le diplomate congolais. L’ambassadeur Joska Kabongo a fait savoir que la République démocratique du Congo, qui possède un agenda à la hauteur de ses ambitions sur la marche salvatrice du Conseil de sécurité des Nations-Unies, s’engage à faire entendre une voix équilibrée et constructive au sein de cet organe de l’ONU, une fois élue comme membre non-permanent. « Je me dois de rappeler à l’attention de cet auguste auditoire que la République démocratique du Congo a déjà été membre du Conseil de sécurité par le passé et ses actions efficaces ont contribué à la réalisation des objectifs de cet organe dont le maintien de la paix et de la sécurité internationale », a rappelé l’ambassadeur de la RDC au Canada, avant de remercier l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour l’endossement de cette candidature. « En matière de la paix et de la résilience post-conflit, la RDC souhaite apporter une voie renouvelée et constructive pour enrichir les débats sur la paix et la sécurité internationale, contribuer à la réforme des opérations de paix, à la justice transitionnelle, à la préservation de l’environnement et à la lutte contre les minerais de sang », a relevé Joska Kabongo.
Une candidature qui reflète la volonté du continent

De son côté, Souriya Otmani, ambassadrice du Maroc au Canada et doyenne du corps diplomatique, a indiqué que la candidature de la RDC marque la volonté du continent africain de renforcer sa présence au sein des instances décisionnelles des Nations-Unies dans un esprit de responsabilité, de solidarité et d’engagement pour la paix et la sécurité internationale. Porteuse d’un message d’espoir, de justice et de coopération, l’ambassadrice du royaume chérifien a souligné que son pays se réjouit de voir l’Afrique avancer unie sur la scène internationale, et forme le vœu de voir la candidature de la RDC au Conseil de sécurité couronnée de succès. « Il ne s’agit pas uniquement d’un siège au sein d’un organe onusien, il s’agit d’un levier pour faire entendre les priorités africaines; pour porter des solutions enracinées dans nos réalités et pour contribuer activement à la gouvernance mondiale dans un esprit de coresponsabilité », a-t-elle dit.
Le Canada salue le rôle qu’ambitionne la RDC sur le plan international

Par ailleurs, la canadienne Caroline Delany, Directrice générale du bureau de l’Afrique centrale, australe et de l’est/secteur de l’Afrique, a fait savoir que le Canada saluait le rôle qu’ambitionne la RDC de jouer sur la scène régionale et internationale. Celui-ci, a-t-elle affirmé, sous-entend une volonté de défendre ses propres responsabilité en tant qu’Etat influent dans sa région, de relever des défis humanitaires, de paix et de sécurité auxquels la RDC fait face quand bien même que ce rôle demandera aussi la capacité de représenter les intérêts plus larges du continent. « Nous encourageons votre engagement en faveur de la promotion de la justice, des droits humains, de la démocratie, de la paix et de la sécurité. Le Canada reconnait pleinement vos efforts pour renforcer la coopération multilatérale et faire entendre la voix de l’Afrique au sein des instances internationales de gouvernance », a conclu Caroline Delany. Plusieurs personnalités des pays a mis à la République démocratique du Congo ainsi que des ambassadeurs accrédités au Canada ont pris part à cette cérémonie qui a marqué la fin d’une campagne officielle, lancée le 18 décembre 2024 à Kinshasa, par la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, pour promouvoir la candidature de la République Démocratique du Congo au siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour l’exercice 2026-2027. La République démocratique du Congo, pays d’Afrique centrale, a déjà été élue deux fois membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies, pendant la période de 1982 à 1983, puis de 1991 à 1992. Pour l’exercice 2026-2027, le vote à ce poste est prévu le 3 juin prochain au siège de l’ONU à New-York aux USA. ACP/