5e jour de manifestations en Birmanie après le coup d’Etat

Kinshasa, 10 février 2021 (ACP).- Les Birmans ont commencé mercredi, à descendre dans la rue pour le cinquième jour consécutif après le coup d’Etat de, ont rapporté des médias étrangers. Ces sources affirment que l’armée a mené mardi un raid nocturne contre le siège de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi.

Une action qui montre la détermination des généraux putschistes face aux appels à rétablir la démocratie, ont ajouté ces sources. Tôt mercredi matin, plusieurs centaines de personnes ont commencé à se rassembler dans le centre de Rangoun, la capitale économique du pays, électrisés, alors que la répression a franchi un nouveau cap mardi. Selon la LND, les militaires ont mené mardi soir un raid contre les locaux de la formation à Rangoun. « Le dictateur militaire a investi et détruit le quartier général de la LND aux environs de 21h30 » (15h TU), a indiqué le parti sur sa page Facebook, alors qu’avaient lieu des manifestations dans plusieurs villes, réprimées avec des canons à eau et des tirs de balles en caoutchouc.

Par ailleurs, l’ONU a condamné mardi l’usage qualifié de «  disproportionné  et «inacceptable  de la force par l’armée, auteure la semaine dernière d’un coup d’État. « De nombreux protestataires ont été blessés, dont certains gravement », d’après des rapports reçus de plusieurs villes du pays, a déclaré Ola Almgren, coordonnateur résidant des Nations unies en Birmanie.  Pour sa part, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a évoqué l’adoption de nouvelles sanctions contre l’armée birmane. « Nous sommes en train de revoir toutes nos options », a-t-il déclaré devant les eurodéputés, soulignant toutefois que ces mesures ciblées ne devaient pas frapper la population.

Mardi, la télévision d’État a déclaré que les forces de police avaient agi en toute légalité en ayant recours aux canons à eau, tirs de balles en caoutchouc ou encore de gaz lacrymogènes lors de heurts avec les manifestants. Chine nouvelle ajoute que de centaines de milliers de Birmans défilent depuis plusieurs jours à travers le pays malgré un risque réel de répression violente. Ils réclament la libération des personnes détenues, dont Aung San Suu Kyi, mais aussi la fin de la Constitution de 2008, très favorable aux militaires.

Le commandant en chef de l’armée, Min Aung Hlaing, s’est, pour la première fois, exprimé mardi soir sur la chaîne de l’armée. Il s’est engagé à  la tenue d’élections libres et justes » à la fin de l’état d’urgence d’un an et il a promis un régime militaire « différent » des précédents. ACP/Kayu/Nig

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