Kinshasa, 1er août 2022 (ACP).- La ministre du Genre, Famille et Enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a salué le travail abattu par les ministres et Chefs de division provinciaux ayant participé à la 5ème édition du Forum national Genre dont les travaux ont été clôturés vendredi au Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa.
Celui-ci visait la promotion des droits de la femme congolaise, son autonomisation et sa participation à la gouvernance démocratique, comme gage de tout développement durable.
Ndaya Luseba a, à juste titre, apprécié la présentation lors des travaux, des états des lieux de chaque province, permettant de connaitre les avancées et les défis auxquels les femmes sont confrontées.
« Cette 5ème édition a été un succès consécutivement à la participation de toutes les provinces du pays, et une occasion de partager les informations et expériences de chaque entité afin d’élaborer une feuille de route commune des résultats attendus des assises de Kinshasa », a-t-elle souligné.
Le ministère du Genre ne ménagera aucun effort, a poursuivi la ministre, pour la mise en œuvre de la feuille de route issue de ces travaux et qui sera partagée avec les Partenaires techniques et financiers (PTF) pour des dispositions utiles et permettre d’atteindre la mission assignée à ce département par le gouvernement central, à travers la lettre de mission transmise par le Premier ministre, Sama Lukonde », a indiqué la ministre du Genre.
Réaffirmation de l’accompagnement d’ONU-Femmes
Le Représentant résident d’ONU-Femmes en RDC, Adama Moussa a, de son côté, réaffirmé l’accompagnement du Système des Nations unies, des Partenaires techniques et financiers(PTF) dans la mise en œuvre des recommandations du présent forum ainsi que la mise en place du groupe thématique Genre au ministère concerné.
S’agissant du code minier qui interdit aux femmes enceintes d’être dans les mines, il a souhaité que le débat se poursuive, pour que cette pesanteur soient levées, soutenant que c’est la seule ressource que la femme peut prendre sans contrepartie.
Il s’est dégagé également au cours des débats et échanges, un besoin pressant d’avoir un cadre normatif bien coordonné à travers le ministère du Genre, famille et enfant.
Le Représentant résident a soutenu que dans la plupart des cas, les ressources accordées aux ONG ou aux Organisations de la société civile, moins de ressources vont en provinces. Et d’ajouter que l’ONU-Femme se doit de s’assurer que ce financement est bien communiqué au ministère central et au ministère décentralisé.
Quant au financement des questions du genre, le représentant des PTF a affirmé qu’il est nécessaire d’approfondir le processus de planification et de budgétisation des programmes afin que les ressources soient bien opérationnelles au niveau national comme au niveau provincial.
Une dernière recommandation a concerné le besoin de renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du ministère du Genre. L’enjeu majeur, a reconnu M. Adama, est lié à la Maison des femmes et voir comment les partenaires peuvent accompagner cette expérience ou l’ensemble des activités menées par cette structure sur terrain.
Par ailleurs, les participants venus des provinces ont pris conscience du potentiel que ces entités regorgent pour mettre tous les moyens en place, en vue de de promouvoir l’équité du genre, le bien-être des familles et la protection des enfants en dépit des défis majeurs auxquels elle font face.
Le thème qui a été retenu pour ces assises est : « Autonomisation de la femme pour une participation accrue au processus de consolidation de la paix et à la gouvernance démocratique ».
ACP/ODM/JFM/HBB