Commémoration à Kinshasa du 62e anniversaire de l’indépendance de la République d’Algérie

Kinshasa, 1er juillet 2024 (ACP).- L »ambassadeur d’Algérie à Kinshasa, Dr Mohamed Yazid Bouzid a célébré avec la communauté algérienne établie en RDC, le 62ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (05 juillet 1962 – 05 juillet 2024), en conviant également plusieurs invités de marque représentant les institutions congolaises, la presse congolaise et la société civile.

La cérémonie s’est déroulée dans une ambiance festive qui s’est distinguée par un accueil chaleureux et un discours très engagé, prononcé par S.E l’Ambassadeur.

La réception-diner a été suivie de la projection d’un grand film algérien, en l’occurrence «la bataille d’Alger», en relation avec la glorieuse révolution algérienne du 1er novembre 1954.

Les invités ont gouté, à cette occasion, aux délices du couscous algérien superbement préparé, entre autres plats offerts et à des gâteaux traditionnels succulents, au rythme de chants patriotiques et de la musique algérienne moderne.

Dans son discours prononcé à cette occasion, S.E. M l’ambassadeur a rappelé que « la célébration du 5 juillet 2024, se veut un acte renouvelé d’immortalisation de la mémoire nationale.

Elle nous permet de rendre un hommage sincère et appuyé aux valeureux martyres qui se sont sacrifiés avec bravoure pour que l’Algérie recouvre sa souveraineté dans l’unité et retrouve sa liberté et sa dignité dans la diversité». Il a tenu a préciser dans ce cadre qu’ «en refusant le sort qui lui a été imposé par la force des armes depuis 1830, le peuple algérien a tenté par tous les moyens pacifiques dont il disposait pour se libérer et a fini par comprendre que ce qui a été pris par la force ne pouvait et ne peut être récupérer que par la force.

Un enseignement historique qui mérite d’être médité attentivement aujourd’hui par les nations qui continuent aujourd’hui d’endurer stoïquement les affres de la colonisation et de l’exploitation».

Il a expliqué que cette commémoration «intervient cette année dans une conjoncture très particulière qui se distingue par :1. Les préparatifs pour l’organisation, le 7 septembre prochain, d’une élection présidentielle démocratique pluraliste et transparente, avec la participation de dizaines de candidats dont plusieurs femmes.

Cette élection permettra indéniablement de renouveler le contrat social pour la consolidation de la stabilité institutionnelle de l’Algérie et le parachèvement des objectifs de son développement durable.

Elle ajoutera un nouveau jalon à l’édification d’un Etat fort, digne des sacrifices des générations passées et à même de réaliser les aspirations des générations actuelles et futures.2. La poursuite de la bataille persévérante menée pour la diversification de l’économie algérienne pour justement préserver la souveraineté nationale des aléas d’une conditionnalité politique qui pèse dangereusement comme l’épée de Damoclès sur les nations dont la sécurité alimentaire, sanitaire et technologique est tributaire de ce que produit l’autre.3. Le redéploiement diplomatique de l’Algérie particulièrement au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU à travers la promotion des positions courageuses de l’Algérie en faveur de la légalité internationale telle que consacrée par le droit international, les dispositions de la Charte des Nations Unies et l’Acte constitutif de l’Union africaine à l’effet de jeter les bases d’un nouveau système international dont la justice et l’égalité seront les principes directeurs.

La voix de l’Algérie en faveur du droit international et le droit légitime du peuple palestinien face aux atrocités qu’il subit sur son propre territoire à Ghaza rappelle, en effet, le rôle dynamique de l’Algérie, en 1974, pour l’établissement d’un ordre économique mondial juste qui tient compte des intérêts des pays en développement.4. Le renforcement de l’attachement de l’Algérie aux principes cardinaux qui régissent sa politique étrangère depuis l’indépendance, dont notamment le respect de la souveraineté, le règlement pacifique des crises, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États et le refus de toute politique interventionniste des puissances étrangères, dont l’ingérence conduit inéluctablement au chaos et au durcissement des crises, ainsi que la promotion du dialogue et la réconciliation nationale entre les parties en conflit en vue de parvenir à des solutions diplomatiques et pacifiques qui préservent l’unité nationale et l’intégrité territoriale des pays en crise. 5. L’intérêt crucial porté à la construction d’une armée algérienne forte dédiée à la protection des intérêts suprêmes du peuple algérien dont son unité nationale, sa stabilité institutionnelle, son intégrité territoriale, le caractère républicain de son Etat de droit. Une telle armée est en train de préserver non seulement la sécurité des frontières de l’Algérie mais, en le faisant, contribue activement au démantèlement des groupes terroristes transfrontaliers et des réseaux du crime organisé sévissant particulièrement dans la zone sahélo-saharienne, une zone qui peine à sortir des cercles vicieux en termes de crises sécuritaires et d’instabilité constitutionnelle et institutionnelle ».

L’Ambassadeur d’Algérie, Dr Mohamed Yazid Bouzid, n’a pas manqué de rappeler à cette occasion « les avancées sensibles qu’enregistre l’Algérie aux plans économique et social comme en témoignent les indicateurs macroéconomiques très positifs, admis y compris par les institutions financières internationales. Il s’agit :du taux de croissance qui a atteint 4,2% et du PIB passé de 164 milliards de dollars, en 2015, à 260 milliards de dollars à la fin 2023, réalisant ainsi un bond significatif, et devant atteindre durant la période 2026-2027, 400 milliards de dollars.

Des réserves de change de l’Algérie qui sont évaluées à 70 milliards de dollars, ce qui met le pays à l’abri de toute crise d’insolvabilité durant de nombreux mois. La dette extérieure de l’Algérie est insignifiante. Elle ne représente que moins de 2% du PIB. du volume de nos exportations hors hydrocarbures qui n’avaient pas dépassé 1,8 milliard de dollars pendant 40 ans, et qui ont atteint 7 milliards de dollars en 2023, avec des perspectives de franchir le seuil des 11 milliards de dollars durant l’année en cours. de la balance des paiements de l’Algérie qui a enregistré un excédent de 6,5 milliards de dollars en 2023 grâce à la rationalisation des importations.de l’enregistrement de 7 000 start-up qui constitueront un jalon important dans la construction d’une économie moderne affranchie graduellement de la rente des hydrocarbures.de l’adoption du budget le plus important de l’histoire de l’Algérie pour 2024 (113 milliards de dollars de dépenses publiques, soit une augmentation de 6 %) ».« Ces sauts qualitatifs ont été réalisés à la faveur du dynamisme que connait l’ensemble des secteurs de l’économie algérienne soumise à des reformes stratégiques ces cinq dernières années, dont l’agriculture qui couvre actuellement jusqu’à 80% des besoins nationaux et qui exporte vers plusieurs régions et le secteur de l’industrie qui réalise un taux d’intégration appréciable en exportant de plus en plus également vers le marché international » a-t-il indiqué, en précisant que  l’objectif principal d’un tel effort est d’assoir la croissance économique sur de bonnes bases et de préserver le pouvoir d’achat du citoyen, tout en rappelant les mesures entreprises par M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République, à cet effet et qui ont fait que « le volet social de l’Etat algérien soit hautement rétabli avec le renforcement des transferts sociaux notamment pour la subvention des produits de première nécessité et le soutien de la santé, de l’éducation et de l’habitat, ainsi que la moralisation de la vie publique, grâce aux nouveaux textes juridiques ciblant le renforcement de la lutte contre la corruption et le crime économique ».Avant de terminer son allocution, Il n’a pas manqué de rappeler, en outre, l’intérêt capital que porte M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République, à la situation des Algériens établis à l’étranger, « un intérêt accompagné d’une conception globale sur le rôle et la place de notre Communauté dans le processus de renouveau national emprunté par Monsieur le Président, dans l’objectif d’asseoir les piliers d’une Algérie nouvelle qui n’a de cesse de défendre ses intérêts et qui ne tergiverse point lorsqu’il s’agit de défendre ceux de ses enfants, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger », comme vient de l’affirmer M. Ahmed Attaf, Ministre des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger, lors d’une rencontre qu’il a eue à Varsovie, le 28 juin 2024, avec la communauté nationale en Pologne» a-t-il souligné.

L’Ambassadeur d’Algérie à Kinshasa a, enfin :invité les membres de la communauté nationale en RDC à prendre connaissance, en accédant au site officiel de l’Ambassade, des nombreuses facilités qui leur ont été accordées par le gouvernement algérien pour favoriser leur retour au pays cet été et réussir sans coup férir la préservation de l’attachement culturel à la patrie.adressé, ses vives félicitations et à ses invités congolais pour leur fête nationale d’indépendance, célébrée le 30 juin, en leur souhaitant « plein succès dans la poursuite des objectifs d’émancipation et de développement tracés par le nouveau gouvernement de la RDC ».

La fête nationale d’Algérie sera commémorée le 1er novembre prochain et ça sera au lendemain de l’élection présidentielle qu’organise ce pays le 7 septembre 2024. ACP/

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