7ème réunion des experts du « Réseau sur la coopération judiciaire pour la région des Grands Lacs » autour des crimes internationaux de cet espace

Kinshasa, 13 juin 2022(ACP).– La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo, a déclaré que le terrorisme, l’extrémisme violent , le blanchiment des capitaux, la traite , le trafic d’êtres humains et celui des stupéfiants et des armes, les violences sexuelles et celles basées sur le genre, sont les crimes internationaux les plus graves de la criminalité transnationale organisée auxquels la région des Grands Lacs est confrontée.

Elle l’a dit à l’ouverture, lundi, des travaux de la septième réunion des experts du « Réseau sur la coopération judiciaire pour la région des Grands Lacs », organisée par le ministère de la Justice, en collaboration avec le Secrétariat Exécutif de la Conférence internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL), tenue à Kempinski Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa.

La RDC, objet de convoitise des groupes criminels organisés

Rose Mutombo a rappelé, à cette occasion, que la RDC occupe une position géostratégique au cœur de l’Afrique centrale et orientale ainsi que dans la Région des Grands Lacs et que son étendue géographique, ses innombrables ressources naturelles, atouts importants de la biodiversité,  font l’ objet de convoitise des groupes criminels organisés.

 Selon Rose Mutombo, l’immensité du territoire national, aggravée par l’ activisme des groupes armés nationaux et étrangers, dont certains comme l ‘ADF sont identifiés comme des groupes terroristes, fait malheureusement de la RDC un terrain de prédilection de la criminalité transnationale organisée. .

Elle a, par ailleurs, fait savoir que les Organisations criminelles et autres syndicats du crime semblent toujours avoir une longueur d’avance sur les dispositifs judiciaires, grâce notamment à l’utilisation de nouvelles technologies de l’information et de la communication.

« L’acheminement des fonds issus du crime, via des plateformes de crypto -monnaie, dans le but de cacher l’ origine de leurs revenus frauduleux en constitue une parfaite illustration », a-t-elle illustré.

Par conséquent, a-t-elle renseigné,  » le système judiciaire de nos États respectifs se trouve confronté à plusieurs défis quant aux enquêtes et poursuites desdits criminels sans compter ceux liés au recouvrement des avoir illicites « .

Aucun pays, si puissant et organisé soit- il, ne peut à lui seul combattre avec succès tous ces crimes, a dit la ministre d’Etat, ajoutant qu’il est impérieux que les États de la sous-région mutualisent leurs efforts, dans le cadre de la coopération judiciaire régionale, afin d’ anéantir cette industrie criminelle.

« C’est à vous qu’incombe la responsabilité de proposer des outils et des stratégies à vos ministres respectifs que nous sommes, nous qui avons constitutionnellement reçu la charge de concevoir et de définir la politique criminelle des nos États. Ces outils et stratégie devront permettre de répondre effacement aux défis d’enquêtes, d’ arrestation, de poursuites, de jugement des auteurs des confiscation des avoir scriminels et des produits du crime », a lancé RoseMutombo aux experts et participants.

La tenue de ces assises de deux jours sera suivie de la 2 ème réunion des ministres de Justice des États membres de la CIRGL, après celle tenue à Nairobi.

ACP/

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