Abdel Fattah al-Burhan et  Salva Kiir discutent de  «  la crise» soudanaise

Kinshasa, 4 septembre 2023 (ACP).- Le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan et le président sud-soudanais  Salva Kiir ont discuté lundi  de la crise au Soudan, ont rapporté lundi les médias internationaux, citant la présidence sud-soudanaise.

« Le général Abdel Fattah al-Burhan est arrivé ce lundi 4 septembre 2023 au Soudan du Sud « pour discuter avec le président Salva Kiir de la crise au Soudan », en proie à la guerre depuis cinq mois », a annoncé la présidence sud-soudanaise.

Après l’Égypte, il s’agit du deuxième déplacement à l’étranger du général al-Burhan, dirigeant de facto du Soudan, depuis le début de la guerre avec les paramilitaires le 15 avril 2023.

L’ONU demande un milliard de dollars pour aider les 1,8 million de personnes fuyant le Soudan

 Pour sa part, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a indiqué ce lundi 4 septembre 2023 avoir besoin d’un milliard de dollars pour aider les 1,8 million de personnes qui devraient fuir cette année le Soudan, en proie à de violents combats opposant l’armée à des paramilitaires depuis le 15 avril dernier. C’est le double des fonds demandés en mai, a indiqué l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), alors que celle-ci peine à recueillir l’argent promis il y a quelques mois par la communauté internationale pour l’aide au Soudan.

Le conflit  armé, rappelle-t-on, a débuté au Soudan le 15 avril 2023 entre l’armée au pouvoir dans le pays et les forces paramilitaires.

Des affrontements ont éclaté dans tout le pays, principalement dans la capitale Khartoum et dans le Darfour.

Les affrontements ont commencé lorsque les Forces de soutien rapide (FSR) ont lancé des attaques contre des sites clés du gouvernement (en) et tenté de prendre le pouvoir.

Des frappes aériennes, des tirs d’artillerie et des tirs nourris ont été signalés dans tout le Soudan, y compris à Khartoum.

Plus de 1.800 personnes sont tuées en un mois du fait des combats et plus d’un million sont contraintes de fuir.

Par ailleurs, plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont désormais besoin d’aide humanitaire pour survivre dans un contexte de pénurie chronique de nourriture et d’eau potable selon les Nations unies.

D’un côté, le général Abdel Fattah al-Burhan est soutenu par l’Égypte et les États-Unis, et de l’autre, le général Mohamed Hamdan Dogolo, alias Hemetti, est soutenu par les Émirats arabes unis, l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, ainsi que par l’Éthiopie et la Russie indirectement. Le soutien de cette dernière est à nuancer, dans la mesure où si la société privée russe Wagner est bien engagée aux côtés des Forces de soutien rapide, elle n’est pas financée sur ce front par le gouvernement russe, mais par de l’or extrait des mines soudanaises contrôlées par Mohamed Hamdan Dogolo. ACP/ KHM

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