Accord RDC-Rwanda : « les victimes de  la guerre d’agression attendent qu’il soit respecté » (Ministre congolaise des Affaires étrangères)

Kinshasa, 28 juin 2025 (ACP).- Les populations victimes de la guerre d’agression dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), attendent voir l’accord de paix être respecté par toutes les parties, a indiqué la ministre d’État des Affaires étrangères,  dans un communiqué  consulté samedi.

 » En signant cet accord, nous réaffirmons une vérité simple : la paix est un choix, mais aussi une responsabilité, celle de respecter le droit international, de défendre les droits de l’homme et de protéger la souveraineté des Etats. Ceux qui ont le plus souffert nous regardent. Ils attendent que cet accord soit respecté. Nous ne pouvons pas les décevoir », a déclaré Thérèse Kayikwamba, qui a animé un point de presse,   à l’occasion de  la signature dudit document,  vendredi, à  Washington,  aux États-Unis d’Amérique.

« Ce moment a été long à venir. Il n’effacera pas la douleur, mais il peut commencer à restaurer ce dont le conflit a privé de nombreuses femmes, hommes et enfants : la sécurité, la dignité et le sens de l’avenir« , a-t-elle  dit.Pour la région des Grands Lacs, a soutenu la ministre d’Etat,  « c’est une chance rare de tourner la page – pas seulement avec des mots, mais avec un changement réel sur le terrain ».

Elle a aussi exprimé la gratitude de  son pays, principalement, le Président américain Donald Trump pour son implication et sa détermination à la résolution pacifique de ce conflit ayant duré plus de 30 ans. Elle  a aussi remercié différents autres acteurs et organisations politiques impliqués dans la  question,  dans d’autres cadres de discussions, notamment ceux de Doha et de l’Union africaine (UA).

« Une paix réelle, vécue, partagée et construite avec nous »Poursuivant,  son allocution, Mme Thérèse Kayikwamba,  a évoqué  le voeu  formulé par les femmes congolaises qui tiennent ardemment,  à  la restauration d’une  paix réelle et durable et  construite en association avec les forces vives congolaises. »Il y a quelques jours à Kinshasa, une coalition d’organisations de femmes m’a fait part d’un message clair : +Nous ne voulons pas d’une paix d’élite -nous voulons une paix réelle, vécue, partagée, construite avec nous+ », a-t-elle rapporté. 

« Certaines blessures guérissent, mais elles ne disparaissent jamais complètement. Elles peuvent repousser, mais la peau restera toujours fine et fragile, et au fond, la chair se souviendra toujours. Parfois, elle s’engourdit ; parfois, une douleur soudaine nous rappelle ce qui a été perdu », a fait savoir Thérèse Kayikwamba. « Les cicatrices que nous portons, sur nos corps et dans nos âmes, nous rappelleront ce qui ne doit jamais être oublié, répété ou accepté », a conclu la ministre.Les deux ministres des Affaires étrangères ont signé cet accord,  en présence du secrétaire d’Etat américain,  Marco Rubio,  au Département d’État. ACP/C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet