Kinshasa, 7 juillet 2025 (ACP).- Les jeunes de la République démocratique du Congo ont été appelés à garantir une main-d’œuvre importante pour l’accroissement de l’économie nationale, lors d’une journée de réflexion organisée samedi à Kinshasa, sur la problématique de l’emploi à l’aube du nouveau partenariat congolo-américain.
« Si la jeunesse est préparée, outillée et encadrée, elle saura néanmoins définir son avenir. Pourquoi je parle de l’encadrement de la jeunesse et de sa capacitation ? Parce qu’aujourd’hui, notre pays est en train, de s’ouvrir vers le monde extérieur. Nous venons de signer un accord qui est qualifié en même temps, d’un accord de paix, mais aussi un accord commercial. La RDC va devoir recevoir les investisseurs américains, les firmes américaines qui viendront s’installer chez nous pour exploiter nos minerais. Cependant, pour que nous arrivions à croître notre économie, il est impérieux que les Congolais eux-mêmes, en particulier les jeunes, puissent garantir une main d’œuvre importante », a déclaré William Mukanbila, Président du Conseil national de la jeunesse (CNJ).
« Mais si aujourd’hui, nous constatons que la jeunesse n’est pas outillée ou instruite, vous comprendrez bien avec moi que tous ces accords, que ce soit des accords commerciaux ou accords de paix, n’auront pas un impact sur la vie des Congolais, en général, et des jeunes en particulier, parce qu’on est majoritaire. Cela obligera à ces entreprises de ramener avec elles, une main d’œuvre pour assurer sa survie », a-t-il ajouté.
Devant plusieurs jeunes, William Mukanbila qui intervenait sur le « rôle de la jeunesse dans le développement d’une société », a expliqué que cette main-d’œuvre ne consiste pas seulement d’une force musculaire efficace, mais aussi et surtout d’une capacité intellectuelle élevée, leur permettant de s’affirmer devant les partenaires.
A cette occasion, le président du CNJ a invité ses paires à mieux se faire orienter dans le choix des facultés au niveau universitaire en vue d’un impact direct dans la société.
« Le rôle de la jeunesse commence par l’orientation d’une politique sociétale qui est conçue par les autorités. il est important pour nous, les jeunes congolais, de pouvoir tourner nos regards vers d’autres secteurs qui pourront nous apporter un impact direct sur notre vécu quotidien », a-t-il soutenu, avant de saluer l’engagement politique du Chef de l’État, pour avoir initié et rendu réelle la gratuité de l’enseignement.
Si la jeunesse n’est pas consciente, rien ne se fera
Pour sa part, Patrick Onoya, Professeur et coach des entrepreneurs, a appelé la jeunesse congolaise à une prise de conscience afin de mieux orienter l’avenir économique du pays.
« Pour mieux orienter l’avenir économique de notre pays, la jeunesse est appelée à s’intéresser aux grands enjeux de l’heure du pays qui est la signature des accords entre la RDC et le Rwanda. Ensuite, elle doit faire entendre sa voix dans le cadre de ces accords et enfin, elle doit pousser les autorités à l’excellence », a-t-il conseillé.
Par conséquent, a soutenu M. Onoya, « il faut se préparer pour saisir les opportunités d’emploi, mais aussi les opportunités entrepreneuriales, à travers la sous-traitance, dans le secteur des travaux publics, mais aussi dans le secteur minier ».
La jeunesse congolaise, un facteur de développement du pays
« La jeunesse congolaise doit retenir qu’elle ne doit pas être un poids pour sa nation, mais plutôt un facteur de développement pour le pays. Elle doit être une jeunesse qui doit donner en premier avant de recevoir », a dit Evariste Kalala, acteur politique.
De côté, Éric Mungomba, Expert en emploi, a enfin, exhorté les institutions à élaborer un plan national de création d’entreprises et d’emplois, afin de lutter contre le chômage des jeunes.
« Il est donc impératif que les institutions en charge de l’emploi prennent du recul pour élaborer un plan stratégique national de création d’entreprises et d’emplois. Ce plan devrait notamment garantir l’adéquation entre les programmes de formation, les filières éducatives et les besoins du marché du travail, rendant ainsi une réforme du système éducatif congolais indispensable », a-t-il conclu.
Cette activité a été sanctionnée par la remise des certificats décernés entre autres, au président de la Fondation ‘’Armand Miteyo’’ et à la vice-présidente de cette même Fondation, pour leur implication dans le vécu quotidien de la jeunesse congolaise.
ACP/C.L.