Kinshasa, 11 avril 2022 (ACP).-La Chambre haute du Parlement a adopté mardi, au cours d’une séance plénière dirigée par son président Modeste Bahati Lukwebo, le rapport de la commission socioculturelle relatif à la proposition de loi portant promotion et protection des droits de peuple autochtone, a appris mercredi, l’ACP au siège de la plate-forme de la « Dynamique des groupes de peuple autochtone » (DGPA).
Selon la source, le représentant de la Commission socioculturelle du Senat, Pierrot Uwega, qui a présenté cette proposition de loi, a déclaré que le travail abattu au niveau de sa commission est une victoire pour son groupe de travail qui se voit déjà près du but recherché.
Il a indiqué qu’après adoption dudit rapport qui a été précédé d’un débat houleux et passionné, le bureau du Sénat a accordé 48 heures aux sénateurs d’intégrer les amendements et il leur est aussi accordé 7 jours pour les accepter ou les rejeter, avant d’aller de nouveau en plénière pour examen et vote article par article de ladite proposition de loi. Cette étape sera suivie d’une réunion paritaire avec les députés de la Chambre basse, avant son adoption finale.
Angélique Mbelu, une des membres de la structure « Rainforest Foundation Norway (RFN) » s’est dit satisfaite et confiante en l’avenir pour le travail abattu par les membres de la commission, car l’étape franchie est une preuve que les sénateurs sont saisis de la situation de maltraitance et de discrimination à laquelle fait face cette minorité qui ne cherche rien d’autre qu’une protection au travers d’une loi spécifique susceptible de les dégager de la vulnérabilité dont ils sont sujettes.
Pour sa part, le coordonnateur de la Dynamique des groupes de peuple autochtone (DGPA), Patrick Saidi, approché par la presse au sortir de la plénière, a fait sa lecture selon laquelle le débat était consacré aux fondamentaux constitutionnel de la proposition de loi elle-même.
Il a appelé les sénateurs de procéder à l’examen de cette proposition dans le délai fixé et de tout faire pour mettre fin à la marginalisation de ces compatriotes qui vivent encore dans des conditions d’esclavagisme au 21ème siècle.
Selon Patrick Saidi, la loi spécifique en faveur de peuple autochtone viendra panser des plaies, mettre fin à des injustices multiformes dont ils sont victimes et établira la justice en leur faveur, en vue d’un équilibre aussi bien sur le plan de jouissances de leurs droits que sur les plans social, culturel, économique et politique. ACP/