Kinshasa, 4 avril 2023 (ACP).- La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République démocratique du Congo s’est dite prête à saisir les autorités françaises pour que soient sanctionnés les agresseurs du président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC), samedi dernier, à Paris.
« La CNDH entend saisir les autorités françaises pour que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de ces inciviques qui ternissent l’image de nos deux pays amis, la RDC et la France. Cela, conformément aux prérogatives qui lui sont reconnues par sa loi organique, en ses articles 5 et 6 alinéa 1er », a relevé la CNDH dans un communiqué signé par son président, Paul Nsapu, et dont une copie est parvenue mardi à l’ACP.
« La CNDH saisit cette occasion pour exprimer toute sa compassion envers Monsieur Christian Bosembe, président du CSAC, institution sœur », a encore relevé le communiqué.
La CNDH a, en outre, condamné avec fermeté cet acte, qu’elle a qualifié de « barbare, perpétré contre un citoyen congolais sur le territoire français, qui de surcroit est chef d’une institution citoyenne d’appui à la démocratie en RDC ».
Dans la nuit du samedi au dimanche dernier, des images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, Christian Bosembe Lokando, en mission à Paris, se faisant sauvagement agresser par plusieurs individus.
Le CSAC, institution dont il est le président, a déjà fait savoir dimanche, dans un communiqué, qu’il avait porté plainte pour que des sanctions sévères soient prises à l’encontre des agresseurs de Christian Bosembe.
En réaction à cette bavure, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait fermement condamné cet acte, tout en assurant que les autorités de la RDC vont travailler avec la France pour que justice soit faite.
« Je condamne fermement l’agression dont il a été victime. Avec les autorités françaises, nous allons travailler pour que justice soit faite. La violence n’a aucune place en démocratie », avait-il indiqué sur son compte twitter.
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