Affaire Mwant Jet : Gueda Yav prête à rembourser les 40% de la part de son ex-associé Michael Yav

Kinshasa, 05 avril 2022 (ACP).- La directrice générale de la compagnie aérienne Mwant Jet, Gueda Yav, ayant 60% des parts, s’est dite, lundi au cours d’un entretien avec la presse, prête à rembourser les 40% de son ancien associé, Michael Yav, qui brille par son absence à des réunions de travail pour faire avancer l’entreprise.

En tant qu’actionnaire majoritaire de la compagnie, elle a fait savoir que son associé a bien abandonné les tâches qu’il devait faire au profit d’ouverture des procès sans issus.

« Je crois en la justice de mon pays dans cette affaire qui m’oppose à Micheal Yav », a-t-elle dit, soulignant que l’associé occupe cette fonction non en vertu de ses compétences ni de son expérience. Mais plutôt du fait que son père Henry Yav Mulang, alors ministre des Finances, l’a mis dans la compagnie.

Et d’ajouter : « Qu’à cela ne tienne, les tâches ou les aptitudes attendues de lui de par cette fonction, sont restées largement en dessous de mes exigences de gérante et aussi largement en dessous des arrangements et responsabilités d’associé convenus avec son père ».

L’arrêt de la Cour n’a rien à voir avec les contentieux opposant la DG Gueda à Michael Yav

Pour ce faire, Mme Gueda a indiqué qu’elle n’est pas d’avis de sa condamnation en appel par la Cour d’appel de Kinshasa étant donné que l’arrêt de la Cour n’a rien à voir avec les contentieux qui l’opposent à Michael Yav.

De la même manière, le jugement du tribunal de commerce qui l’avait condamné, est également, contraire aux règlements aéronautiques d’un exploitant aérien qui stipule que : « Pour se conformer à la réglementation en matière aéronautique, il faut avoir à la tête d’une compagnie aérienne, un dirigeant responsable accepté par l’autorité qui a mandat pour assurer que toutes les activités sont effectuées selon les normes sécuritaires exigées ».

Pour Mme Gueda, ces décisions judiciaires ne la condamnent pas mais plutôt elles demandent à ce que les parties se mettent d’accord pour traiter leur différend à l’amiable. Malheureusement, l’autre partie profite de cette décision judiciaire pour semer la confusion dans les têtes des gens.

C’est pour cela que l’autre partie ne s’est jamais présentée pour une quelconque assemblée générale ou pour une rencontre de traitement à l’amiable de cette affaire comme l’avait exigé la décision judiciaire, a-t-elle encore signalé.

« Compte tenu du fait que c’est une matière technique qui n’est pas commerciale, je n’attend que la décision de l’inspectorat du travail qui donnera des réponses conformes aux règlements aéronautiques. Je compte aller à la Cour de cassation contre cette décision de la Cour d’appel après la décision de l’inspectorat du travail qui donnera des réponses conformes aux règlements aéronautiques », a-t-elle expliqué, avant de soutenir que c’est Henri Yav Mulang, son contractant, qui essaye de manipuler la justice et procède à des intimidations et menaces inutiles.

« Henri Yav se trompe d’époque. La RDC se trouve désormais aujourd’hui sur le chemin de la construction d’un véritable Etat de droit. La justice est désormais devenue impartiale. Pour mon cas, la justice congolaise dira le droit en toute indépendance », a-t-elle affirmé.

Pour rappel, la DG de Mwant Jet n’a jamais eu un contrat avec Michael Yav, c’est plutôt avec son père Henri Yav Mulang, ancien ministre des Finances.

Enfin, elle a lancé un appel, à l’occasion de la clôture du mois de mars, aux femmes congolaises, de ne pas baisser les bras face à toutes formes de pression et de continuer à se battre pour leurs droits dans la société.

ACP/ODM/Thd/KMT/NMM

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