Afrique du Sud: Jacob Zuma fait appel de son exclusion des élections législatives

Kinshasa, 02 avril 2024(ACP)-. L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma a fait appel mardi de la décision de la commission électorale de l’exclure des élections législatives prévues fin mai en Afrique du Sud, a appris l’ACP des medias internationaux.

« L’ex-président Jacob Zuma n’a pas été inculpé pénalement et n’a pas fait l’objet d’une procédure pénale», a fait valoir dans son recours,  le parti radical Umkhonto We Sizwe.

Remettant en cause l’impartialité de la commission électorale, le parti estime que l’affaire qui a valu la prison à M. Zuma est une « procédure civile ».

La commission électorale (IEC) a invalidé la candidature de M. Zuma. Elle n’a pas clairement expliqué les motifs, déclarant seulement avoir reçu « une objection qui a été retenue ».

La commission a dans la foulée rappelé les conditions d’éligibilité d’un candidat selon la Constitution, soulignant notamment qu’une personne condamnée à une peine de prison supérieure à 12 mois ne peut pas se présenter.

Elle rappelle par ailleurs, qu’incarcérer en juillet 2021, Jacob Zuma a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raison de santé après un peu plus de deux mois. « Le président Ramaphosa lui a accordé une remise de peine, réduisant ainsi sa peine finale », a affirmé le MK.

Jacob Zuma, poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, a été condamné à 15 mois de prison pour outrage en 2021.

Les Sud-Africains voteront le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui choisira le prochain président. Jacob Zuma, 81 ans, était candidat sur la liste du parti récemment créé baptisé Umkhonto We Sizwe (MK, lance de la nation en zoulou).

L’ancien pilier du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis trente ans, avait créé la surprise en décembre en annonçant soutenir le petit mouvement radical, au moment où l’ANC craint de perdre pour la première fois, sa majorité parlementaire à l’issue des élections.

Ces dernières semaines, la tension est montée entre l’ANC et le MK. Le parti au pouvoir a tenté de faire rayer le mouvement des listes des partis enregistrés pour le scrutin, mais la justice a, la semaine dernière, rejeté le recours, jugé insuffisamment argumenté.

Selon les derniers sondages, le parti historique remporterait un peu plus de 40% des voix, contre quelque 27% pour le premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) et 13% pour le MK. L’ANC perdrait ainsi, pour la première fois, sa majorité parlementaire et pourrait se retrouver contraint à former un gouvernement de coalition. ACP/KHM

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