Kinshasa, 14 mai 2021 (ACP).L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, est convoqué lundi devant le tribunal de Pietermaritzburg (est) pour répondre de 16 accusations de fraude, trafic d’influence et extorsion en lien avec l’achat d’avions de combat, patrouilleurs et équipement militaire au groupe français Thales lorsqu’il était encore vice-président, ont rapporté vendredi, les médias internationaux..
Les sources indiquent qu’un mois avant ce procès, autour de pots-de-vin datant de 1999, tous ses avocats, comme un seul homme, ont renoncé fin avril à le représenter et sans la moindre explication.
Mais l’ancien président (2009-2018), selon ces sources, pourrait raisonnablement demander un nouveau report, le temps de réorganiser sa défense.
Ces derniers mois, selon les mêmes sources, Jacob Zuma défie les autorités depuis sa résidence de Nkandla dans la campagne zouloue, retapée aux frais du contribuable pour 20 millions d’euros pendant sa présidence sous prétexte de travaux « de sécurité ».
L’ancien président, qui s’est affiché la semaine dernière sur TikTok dansant avec ses petites-filles, semble ravi de narguer ses opposants.
En dépit des accusations multiples de corruption, ce combattant anti-apartheid autodidacte, gardien de troupeau qui a gravi les échelons sans être allé à l’école, continue à bénéficier de fervents soutiens et conserve de l’influence.
Au temps de l’ANC en exil sous l’apartheid, « Jacob Zuma » a été le redouté chef des renseignements, s’occupant des traîtres et des informateurs. Il a aussi passé dix ans à Robben Island comme prisonnier politique.
En 2018, avant la fin de son deuxième mandat de président, il tombe en disgrâce, emporté par une terrible spirale de scandales, double jeu et abus de pouvoir. Mais en ayant construit un réseau de fidèles, parmi les parlementaires et les responsables politiques. »Il détient des tas de secrets qu’il a menacé de dévoiler », fait valoir la politologue Asanda Ngoasheng. . ACP/Fng/CKM