Kinshasa, 24 janvier 2024 (ACP).– Au lendemain de la publication des résultats des élections présidentielle, législatives nationale, provinciale et municipale de décembre 2023 en République démocratique du Congo, une agitation a gagné des regroupements et partis politiques membres de l’Union sacrée de la Nation, plateforme politique au pouvoir.
Il y a eu en premier la sortie officielle mardi 23 janvier, de la plateforme politique « Pacte pour un Congo Retrouvé » (PCR) composée des regroupements Alliance des Alliés de l’Union pour la Nation Congolaise (A/A-UNC) de Vital Kamerhe ; l’Alliance des Acteurs Attachés au Peuple (AAAP) de Tony Kanku ; l’Alliance Bloc 50 (A/B50) de Julien Paluku et de la Coalition des Démocrates (CODE) de Jean-Lucien Busa.
Dans une déclaration commune communiquée le même jour par Vital Kamerhe, vice-Premier ministre de l’Economie et compagnon de lutte de Félix Tshisekedi lors du troisième cycle électoral (2018), il est indiqué que cette nouvelle plateforme vise à « renforcer la cohésion au sein de l’Union Sacrée et à appuyer le nouveau quinquennat ».
Par contre, un acteur politique de la coalition au pouvoir approché par l’ACP a parlé, selon lui, d’une « révolution de Palais ».
De son côté, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, parti présidentiel, a multiplié mercredi plusieurs rencontres notamment avec Bahati Lukwebo de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC-A), Jean-Pierre Bemba du Mouvement de libération du Congo (MLC) et Christophe Mboso de la Convention pour la République et la Démocratie (CRD), respectivement président du Sénat, vice-Premier ministre de la Défense et président de l’Assemblée nationale.
Les trois premiers ont réalisé un score électoral confortable lors des derniers scrutins.
Réagissant à l’acte du PCR après ses échanges, le secrétaire général de l’UDPS a déclaré : « Il n’est pas exclu aux gens de se réunir et de réfléchir. Nous prônons la démocratie. Nous ne pouvons pas empêcher les membres de l’Union sacrée de se réunir. Le danger peut intervenir seulement quand les gens se réunissent pour comploter contre l’Union sacrée ».
Il a salué, à cette occasion, toutes les initiatives au sein de l’Union sacrée, dont le but serait de soutenir les actions du Chef de l’État, pour son second mandat.
Après la proclamation des résultats des élections, la prochaine étape est la mise en place de nouvelles institutions attendue par toutes les grandes formations et surtout celles qui s’affichent comme principaux catalyseurs de la victoire du candidat N° 20.
Un analyste politique joint par l’ACP a indiqué que « toute cette agitation s’inscrit dans le cadre du cursus honorum (la course au pouvoir), personne ne voulant rater une place à bord du train du nouveau quinquennat ».
Malgré toutes ces agitations, a-t-il expliqué, « seul le président de la République a le pouvoir discrétionnaire de nommer un informateur pouvant identifier une majorité au sein de l’Assemblée nationale ».
Selon les animateurs du Pacte pour un Congo retrouvé (PCR), leur plateforme compte 231 députés nationaux et provinciaux.
Au total 477 députés nationaux, sur 500 attendus, ont été provisoirement proclamés élus par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de la RDC.
Ils sont issus des partis et regroupements politiques qui ont atteint le seuil notamment l’UDPS, l’UNC-A, le MLC, l’ACP, l’AFDC-A et Ensemble.
ACP/KHM/KKP