Kinshasa, 5 juillet 2025(ACP).- La valorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) a été souhaitée, vendredi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), par un inspecteur général du travail, pour améliorer le social du travailleur congolais, lors d’un entretien avec l’ACP.
«Le décret a été signé pour que le Salaire minimum inter professionnel garanti (SMIG), qui avait perdu sa valeur, puisse être ajusté afin d’améliorer le social des travailleurs», a déclaré Ezéchiel Pyana Ngwaya Tshivivia, inspecteur général du travail ai et chef de service.
Parlant de l’amélioration des conditions du travailleur congolais, Ezéchiel Pyana a relevé le progrès de cette réforme instaurée par le gouvernement de la RDC.
«Quand il y a perte des valeurs, le travailleur ne sait plus résoudre la question par rapport à la valeur qu’il avait et la valeur actuelle. Ce qu’il faudra réajuster. Et il faudra aussi fixer. Et aujourd’hui, on est parti de 7.040FC à 14.500FC pour le moins payé par jour», a-t-il dit.
Par ailleurs, l’Inspecteur général du travail a fait savoir que la différence de salaire observée dans le chef du travailleur congolais se situe suivant la catégorie professionnelle des travailleurs.
«Pour le plus payé, c’est 145.000 FC par jour, selon les catégories professionnelles et cela en dehors de cadre de direction qui ne sont pas classifiées. Donc, on commence à partir du manœuvre ordinaire jusqu’aux cadres de collaboration, quatrième échelon. Le manœuvre ordinaire est celui qui touchera 14.500 FC par jour. Et le cadre de collaboration quatrième échelon touchera 145.000 FC par jour. C’est ce qui avait été prévu dans le décret», a expliqué M. Pyana.
Il a précisé que c’est l’objet même des missions de contrôle qui seront effectuées sur le terrain à partir de ce lundi pour vérifier la conformité du décret fixant l’amélioration du Smig par les employeurs.
Selon lui, le non-respect de ce décret entraîne des sanctions qui sont prévues par la loi.
«Ici, nous allons pour vérifier la conformité des employeurs à la loi. Les travailleurs attendent que l’employeur puisse s’exécuter, parce que nous, nous avons la sanction. C’est le PV qui sera dressé pour tout employeur qui ne se mettra pas en règle», a-t-il précisé.
Il a saisi l’occasion pour éclaircir l’opinion sur le champ d’application du travail de l’Inspection générale du travail par rapport aux entreprises de l’Etat.
«L’Inspection générale du travail ne gère pas la fonction publique. Nous, nous gérons ce qu’on appelle la fonction privée, qui est le secteur privé. La fonction privée est régie par le code du travail et ses mesures d’application. Dans le champ d’application, nous n’avons pas la gestion de la fonction publique. Le contrôle de l’application du SMIG est appliqué dans le secteur privé et para-étatique. Les régies sont gérées par le code du travail, et chez elles, ça s’applique. Et nous restons dans ce champs-là», a-t-il fait observer.
M. Pyana a ainsi invité l’intersyndical de chaque entreprise à bien faire son travail sur l’éducation ouvrière car, a-t-il affirmé, c’est lui qui doit informer et sensibiliser les travailleurs.
Cette mission de contrôle, a-t-il précisé, s’effectuera sur toute l’étendue du territoire national, y compris en provinces pendant un mois à dater du lundi 7 juillet 2025. ACP/C.L.