Kinshasa, 25 juillet 2024 (ACP).- Les travaux de construction du Centre culturel et artistique de l’Afrique Centrale, une infrastructure moderne nouvellement érigée grâce à l’amitié sino-congolaise à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont été exécutés à 90%, a constaté jeudi l’ACP à l’issue d’une visite guidée sur ce site.
« Aujourd’hui je peux vous rassurer que les travaux de construction du Centre culturel et artistique de l’Afrique Centrale assurés par l’entreprise chinoise ‘‘Beijing Urban Construction Group’’ (BUCG) à Kinshasa, en République démocratique du Congo et fruit de la coopération entre la RDC et la Chine pour un coût estimé de 100 millions des dollars américains financés par la Chine sont déjà exécutés à 90% », a déclaré M. Liu Jianjiang, responsable pour le management du projet.
La structure principale qui abrite le centre culturel, a-t-il renseigné, comprend un grand théâtre d’une capacité de 2.000 places et un autre plus petit de 800 places. Il comprend également 3 studios, une salle de maquillage et celle destinée à l’apprentissage de la danse classique, tandis que l’espace de la façade peut servir à l’organisation de différentes manifestations publiques tant militaires que civiles.
« L’idée principale de la construction de ce centre est de faire prévaloir la culture africaine en générale et congolaise en particulier. Il est construit pour accueillir les visiteurs parmi lesquels les professeurs, les artistes, les joueurs et autres acteurs de l’Afrique centrale ou du monde entier. Comme vous voyez, dans les halls, dans le théâtre et autres compartiments, nous avons tout mis en œuvre pour faire valoir les éléments des cultures comme le massif africain et les couleurs, ce qui démontre en clair que les cultures congolaise et chinoise entrent en harmonie. Vous pouvez bien voir qu’il y a plusieurs éléments de la culture chinoise comme des lampes, des plantes etc. ce qui rassure que les deux cultures entrent en harmonie », a précisé Liu Jianjiang.
Conçu par M. Tang, un grand master, responsable du design de ce projet, celui-ci s’est rendu plusieurs fois à Kinshasa en vue de trouver l’inspiration. En effet, il a eu beaucoup de discussion avec le gouvernement congolais sur l’inspiration et finalement ils ont convenu que l’inspiration ira du tambour congolais. Ainsi donc, ce projet ne ressemble pas seulement au tambour congolais mais aussi au ‘‘guqin’’, instrument musical chinois. Ceci constitue une métaphore parfaite qui montre l’harmonie entre les deux cultures.
Un campus de l’INA capable d’accueillir 2.000 étudiants nationaux et étrangers

Parlant du deuxième compartiment qui servira de campus de l’Institut national des arts (INA), Liu Jianjiang a fait savoir que cette nouvelle bâtisse aidera cet Alma mater à accueillir environ 2.000 étudiants nationaux et étrangers pour leur formation en musique et autres arts.
« Le design du nouveau campus de l’INA dégage également un mélange harmonieux entre les différentes cultures, ce qui permet de rendre l’agencement spatial des bâtiments scolaires mieux adaptés au climat et à l’environnement locaux. Les allées abritées traditionnelles chinoises offrent à la fois un abri contre la pluie et une protection contre le soleil, ainsi que la cour étroite modifiée, qui était à l’origine censée être large, à juste titre adapté au climat local chaud et pluvieux avec un fort ensoleillement ». a expliqué M. Liu.
Dans ce campus, l’entreprise chinoise « BUCG » a construit plusieurs compartiments connectés par des passerelles surélevées ou des couloirs en l’air, 4 amphithéâtres dont deux (2) d’une capacité d’accueil de 435 places et deux autres d’une capacité de 300 places assises, 71 salles de classes (auditoires) pour étudiants, deux salles de lecture d’une capacité de 150 personnes.
« A cela se sont ajoutés aussi deux salles de stockage des livres, une zone pour enseignants, plusieurs salles des cours capables d’accueillir 50 à 150 étudiants équipés en mobiliers, un bâtiment administratif pour les autorités tant académiques que scientifiques de cet Institut, ainsi que des blocs sanitaires», a fait savoir Liu Jianjiang.
Par ailleurs, sur la façade des bâtiments, le sable local du fleuve Congo a été choisi pour la peinture des murs. Pour la décoration intérieure, l’artisanat local de gravure sur cuivre, basé sur de riches ressources en cuivre, est largement appliqué.
« Une fois le centre terminé, les professeurs de l’INA et leurs étudiants, venant des pays de l’Afrique centrale, s’y installeront pour travailler et étudier. « Lorsque l’on forme à la musique, c’est différent d’une formation en droit ou en économie. L’art ne se cache pas, il est une expression », a-t-il expliqué
Un centre d’accueil pour tous les touristes

Le troisième compartiment du Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale est le « Centre d’accueil » destiné à accueillir et loger tous les étrangers qui passeront pour une visite ou encore une autre activité culturelle à Kinshasa.
M. Liu Jianjiang a révélé que le centre d’accueil a été construit dans les normes requises avec différents appartements parmi lesquels des chambres standards, ceux de trois chambres et un salon, deux chambres et un salon, une chambre et un salon qui sont déjà équipés en meubles, des cuisines, une dizaine de suites, 6 salles de conférence, 2 salles de lecture, un centre d’échanges sino-congolais ainsi qu’une gymnase.
Le gymnase du Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale comprend deux terrains de basketball ouverts et un autre fermé, deux autres de volleyball, pour divertir les passagers en séjour dans la capitale congolaise.
Lancés par le Président de la Félix Tshisekedi en octobre 2019, les travaux de construction du Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale ont été par l’entreprise chinoise BCUG et ont duré 5 ans.ACP/