Kinshasa, 25 juillet 2022 (ACP).- Amnesty International tire la sonnette d‘alarme face à la sécheresse qui touche actuellement le sud de l’Angola, ont rapporté dimanche, les médias internationaux.
Dans un rapport publié la semaine qui s’achève, l’ONG explique que le changement climatique couplé à l’utilisation des terres pour un élevage commercial menace la vie de millions de personnes.
La pénurie d’eau et de nourriture ne ferait que s’accentuer, obligeant des milliers d’Angolais à fuir vers la Namibie voisine. Face à cette situation, le pays a mis en place plusieurs projets qui devraient réduire l’impact de la sécheresse dans les zones les plus touchées. « Ce projet comprend une station de pompage, des canalisations sous pression d’une longueur d’une dizaine de kilomètres. C’est la création d’une réserve d’eau, pour répondre aux besoins de la population, de l’élevage et de l’activité agricole, plus précisément l’irrigation« , a expliqué Manuel Quintino, en charge de ces projets pour le Ministère de l’Énergie.
La construction de ces projets est évaluée à 630 millions de dollars américains. Mais les experts environnementaux ne semblent pas convaincus par ces initiatives, et craignent à l’inverse qu’elles aient un impact environnemental négatif sur le long terme. « Ces solutions de dérivation de rivières peuvent altérer des écosystèmes entiers. Par conséquent, il est nécessaire qu’il y ait des évaluations très sensibles sur les changements qui pourraient être causés par la dérivation des rivières. Non seulement au niveau des populations, mais aussi pour les espèces qui vivent dans les rivières« , explique Érica Tavares, biologiste environnementale pour Eco Angola.
Selon le Programme alimentaire mondial, le manque de pluie entre novembre 2020 et janvier 2021 a entraîné la pire sécheresse que le pays n’ait jamais connue en 40 ans. ACP/CL/Fmb