Kinshasa, 25 mars 2022(ACP).- La promotrice du collège Saint Damien, Mamy Josée Shimbi, dont la devise est « L’excellence par le travail et la discipline », a appelé, vendredi, les jeunes filles écolières à prendre résolument conscience de leurs capacités multiformes, au cours d’une conférence « spéciale femme » organisée par cette école en marge de mois de mars dédié à la femme.
Pour la promotrice Mamy Josée Shimbi, le but de cette conférence était d’éveiller la conscience des jeunes écolières sur leurs droits les plus légitimes.
« J’ai voulu faire comprendre aux filles que leurs droits ne se résument pas seulement à la célébration de mois de mars dédié à elles ou à une journée de réflexion, mais plutôt à une lutte au quotidien. La femme ne doit pas baisser les bras, elle doit se battre pour arracher ses droits des mains des hommes. C’est pour cela que je leur ai donné un aperçu historique de la journée internationale des droits des femmes, pour qu’elles sachent d’où est-ce que nous venons, où est-ce que nous sommes et où est-ce que allons », a-t-elle insisté.
Plusieurs oratrices sont intervenues à cette occasion, notamment Aise Atum, Julie Melya et Brigitte Shadary qui ont exposé respectivement sur les thèmes axés à « l’autonomisation de la jeune fille en milieu scolaire », « la femme et la vie publique », ainsi que « dénoncer et briser le silence ».
Pour sa part, le visionnaire et promoteur de l’école qui porte son nom, Damien Shimbi , a exhorté les jeunes filles à avoir conscience de leur responsabilité, à partager leurs idées et à s’épanouir par le fait qu’elles ont les mêmes qualités et faiblesses que les hommes.
« Jeunes filles, vous devez vous mettre au travail pour que vous connaissiez vos droits et vos devoirs, dans le but de transformer la société », a-t-il interpellé.
De son côté, la journaliste à l’Univers TV, Julie Melya, a usé de son expérience pour inviter les jeunes filles à plus de compétitivité à l’école et partout ailleurs, afin de fournir un travail de qualité.
« En tant que femme, nous devons travailler en ayant une bonne attitude, un atout et une aptitude. Ne pas attendre que les choses nous soient données sur le plateau. Il n’y a pas de plume masculine. Hommes et femmes, tous sont des journalistes appelés à prouver qu’ils méritent d’être appelés journalistes pour espérer la confiance de la rédaction », a expliqué la présentatrice de l’Univers Télévision.
La syndicaliste Aise Atum a signifié, pour sa part, que la femme peut être capable d’occuper les postes qu’occupent les hommes aujourd’hui si seulement elle accepte de consacrer son temps à des formations en vue de renforcer ses capacités.
Pour la Secrétaire générale en charge du Département national des femmes travailleuses à la Confédération syndicale du Congo(CSC), Brigitte Shadari, les jeunes filles doivent briser le silence en dénonçant les cas de violences qu’elles subissent de la part des hommes.
« La lutte contre les violences basées sur le genre n’est pas un combat d’un seul jour ou d’un mois, c’est un combat qui doit être mené sans relâche chaque jour », a-t-elle rappelé à l’intention des écolières du collège Saint Damien.
Des poèmes, chants et danses folkloriques des jeunes filles ont clôturé cette activité de la fin de mois de mars dédié à la femme au collège Saint Damien. ACP/Kuloso