Kinshasa, 27 octobre 2020 (ACP).- Une trentaine d’experts sont réunis en atelier à Kinshasa, de mardi à mercredi 28 octobre, en vue d’harmoniser les approches méthodologiques pour la conception et l’élaboration des cours et des modules en ligne en matière de lutte contre la corruption en RDC.
Pendant ces deux jours, les participants à cet atelier organisé par l’Observatoire de surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), vont bien définir la problématique de la corruption au sein de l’administration publique congolaise pour mieux l’exprimer à travers les cours en ligne en vue du changement des comportements des agents de l’Etat.
Selon le programme conçu dans cette approche, à l’issue de cet atelier, un autre atelier sera organisé à Zongo, dans la province du Kongo Central, au cours duquel les participants vont élaborer les modules de formation en ligne en matière de lutte contre la corruption.
Albert Botombula, directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique et son représentant à cette séance, a à cette occasion indiqué que son ministère s’est résolu, au regard du niveau atteint par ce fléau en RDC, de renforcer l’approche actuelle de vulgarisation directe en introduisant une approche numérique de formation en ligne. Ceci permettra, a-t-il dit, d’alerter la population et les différentes catégories socioprofessionnelles d’agents de l’Etat sur les méfaits de la corruption dans le développement du tissu socioéconomique du pays.
Selon lui, le ministre de la Fonction publique s’est réjoui de la détermination des participants à cet atelier d’accompagner la vision du Chef de l’Etat qui a voulu placer la lutte contre la corruption parmi les actes fondamentaux et prioritaires de la réforme de l’Administration publique congolaise.
Pour sa part, le directeur général de l’OSCEP, le Pr Saint Augustin Mwendambali a salué l’appui que le PNUD apporte à cet observatoire pour renforcer la lutte contre la corruption au sein de l’Administration publique.
Il a fait savoir que l’indice d’observation des pratiques de corruption de l’OSCEP a démontré que la RDC est passée à 73% du taux de pénétration de la corruption. En d’autres termes, a-t-il expliqué, aucune activité économique et administrative ne peut se soustraire des pratiques de corruption.
Mme Anastasie Manzanga du PNUD a, quant à elle, indiqué que cette agence de l’ONU soutient l’OSCEP dans le cadre du «Projet d’appui à la lutte contre la corruption» dont l’objectif global est de contribuer à la réduction sensible et durable des actes de corruption, en réponse à l’appel du Président de la RDC et du gouvernement qui ont fait de la lutte contre la corruption leur cheval de bataille.
Il est à signaler que les experts prenant part à cet atelier viennent de la Présidence de la République, de l’Assemblée nationale, du ministère de la Fonction publique, des cours et tribunaux, de la Société civile, du monde scientifique et de l’OSCEP. ACP/