Belgique, France, USA et RSA sollicitées pour l’enquête sur l’assassinat de C. Okende

Kinshasa, 24 juillet 2023 (ACP).- « Le gouvernement congolais, par le truchement de son ministre de l’Intérieur, a sollicité des Etats-Unis, de la Belgique, de la France et de l’Afrique du Sud, l’envoi des experts pour participer à  l’enquête sur l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende », a déclaré lundi à l’ACP un diplomate africain. 

« Le courrier portait la signature du vice-Premier ministre de l’Intérieur Peter Kazadi », a indiqué le diplomate.

La Belgique a confirmé avoir reçu cette correspondance. Au Quai d’Orsey, la demande a été également réceptionnée, a confirmé un fonctionnaire.

Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, n’était pas disponible immédiatement pour confirmer l’existence de cette correspondance.

« Nous avons écrit officiellement aux gouvernements belge et sud-africain pour qu’ils puissent nous envoyer leurs experts pour faire partie de la commission d’enquête sur  l’assassinat du député national, et ministre honoraire, Chérubin Okende », a fait savoir, pour sa part, une source du ministère des Affaires étrangères et Francophonie congolais.

« Les experts belges et sud-africains feront partie de la commission d’enquête qui sera mise sur pied pour élucider sur les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende », a ajouté la source.

Le corps de l’ancien ministre congolais des Transports,  Voies de communication et cadre du parti politique de l’opposant Moïse Katumbi a été retrouvé, criblé de balles, le jeudi 13 juillet matin dans son véhicule abandonné sur la Route des Poids-Lourds, en plein centre-ville de la capitale Kinshasa.

La Belgique reçoit la demande d’assistance judiciaire

A Bruxelles, la demande d’assistance de la République démocratique du Congo dans l’enquête sur l’assassinat du député national Chérubin Okende, a été reçue le même jour par la Belgique, a signalé l’agence Belga.

« Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a confirmé lundi avoir reçu une demande d’assistance de la part du gouvernement congolais dans l’enquête sur l’assassinat du député d’opposition Chérubin Okende Senga, retrouvé mort à Kinshasa le 13 juillet dernier », a précisé la source.

Le ministre Van Quickenborne a en effet reçu la question de son homologue congolaise, Rose Mutombo Kiese.

« Ce soutien a été promis et a également été communiqué au gouvernement congolais. La nature exacte de cette assistance reste à discuter », a indiqué Belga.

M. Okende Senga, 62 ans, a été retrouvé mort dans sa voiture le jeudi 13 juillet au matin sur l’avenue des poids lourds à Kinshasa.

À travers la vitre, on pouvait voir un homme vêtu d’une chemise blanche, partiellement couverte de sang. Il portait encore sa ceinture de sécurité et était assis sur le siège du chauffeur, son cou penché vers l’arrière.

Ouverture de  l’enquête

Dans une conférence de presse tenue le même jour à Kinshasa, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, avait révélé que la justice congolaise détient un proche du défunt : son garde du corps.

Il avait expliqué aux journalistes que celui-ci avait effectué des va-et-vient mercredi à la cour de cassation pour déposer et retirer des correspondances.

« Il part d’ici à seize heures deux minutes. Il revient aux environs de vingt heures pour s’informer, demander si le défunt se trouvait encore ici. Il réapparaît vers six heures du matin mais se présente à huit heures devant nos magistrats pour dire que c’est à l’aide du système GPS qu’il a retrouvé le corps, la voiture », avait-il déclaré.

Lors du conseil des ministres de vendredi dernier, le gouvernement avait décidé de solliciter l’expertise de la Belgique, de la France, de l’Afrique du Sud et de la Mission des Nations unies au Congo (MONUSCO) dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien ministre.

L’opposition a contesté, multiplié des consultations dans quelques ambassades,  et appelé au déploiement d’une équipe d’enquêteurs indépendants.

ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet