Kinshasa, 26 février 2024 (ACP).- L’Assemblée de l’ONU pour l’environnement (UNEA) a appelé lundi au ralentissement des effets du changement climatique, à l’ouverture de leur 6ième rencontre à Nairobi au Kenya qui se tient du 26 février au 1 mars 2024, a appris l’ACP de source onusienne.
« Nous devons ralentir les effets du changement climatique et nous y adapter, protéger la nature et restaurer la biodiversité, inverser la tendance à la dégradation des sols et à la désertification, mettre fin à la pollution et au déversement des déchets », a déclaré Inger Andersen, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
« La sixième réunion de l’Assemblée de l’ONU pour l’environnement (UNEA) a pour objectif de contrer la crise planétaire, qui altère le climat, les écosystèmes et la qualité de l’air», a-t-elle souligné.
« Si nous y parvenons, nous pourrons construire un avenir qui profitera au plus grand nombre, et pas seulement à une élite – principe au cœur des Objectifs de développement durable des Nations unies », a ajouté Inger Andersen.
Selon elle, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, l’humanité s’enfonce un peu plus, et il lui faudra de plus en plus de temps pour remonter la pente. Il ne s’agit pas seulement de travailler plus dur, mais plus intelligemment.
Avec autant d’accords internationaux en jeu, le risque de fragmentation s’accroît. Nous devons relever ce défi, en veillant à ce que les travaux relatifs à chaque engagement environnemental s’articulent avec ceux des autres, et les complètent
Pollution plastique
Inger Andersen a relevé que d’autres accords ont été conclus pour couvrir d’autres domaines, qu’il s’agisse de la protection des espèces ou encore de la protection de l’humanité et de la planète contre les produits chimiques et les déchets nocifs. Un nouvel instrument visant à mettre fin à la pollution plastique est en cours de finalisation. Entre-temps, les nations se mobiliseront, lors de l’UNEA-6, et proposeront de nouvelles solutions pour s’attaquer à cette triple crise.
« Si nous polluons trop nos cours d’eau, si nous surpêchons dans nos océans ou si les plastiques se retrouvent dans les océans, même s’ils ne viennent peut-être pas du Kenya, ils pourraient assurément s’échouer sur les côtes kenyanes. Le fait est que la seule façon de résoudre certains de ces problèmes est de parler ensemble. Et parler ensemble, est la définition même du multilatéralisme », a-t-elle renchérit.
A l’occasion de l’UNEA-6, chaque pays devra s’efforcer de trouver de nouvelles façons de coordonner les timoneries, d’apprendre les uns des autres, de tirer les leçons du passé. Et de tenir les nombreux engagements qui permettront à la planète et à l’humanité de recouvrer leur intégrité et leur santé. Ces pourparlers ont pour but de mettre en lumière les dangers qui menacent la planète dans son ensemble et de prendre des mesures préventives pour empêcher sa dégradation.
La plupart des discussions de l’UNEA-6 aborderont la manière dont la triple crise planétaire enracine la pauvreté et creuse le fossé entre les riches et les pauvres.
Mais le principal point à l’ordre du jour est la manière dont le multilatéralisme peut contribuer à résoudre les problèmes liés au changement climatique, à la perte de biodiversité et à la pollution.
« Ce que nous devrions attendre de l’UNEA-6, ce sont des gens, des décideurs qui regardent vers l’horizon, qui sont conscients de ce qui nous attend et qui pourrait potentiellement endommager notre planète, et qui prennent des mesures préventives pour éviter tout cela. Et les dommages qui sont déjà là, prendre des décisions, contre ces dommages, et de sorte que nous puissions, en fait, vivre sur une planète durable et saine. », a-t-elle ajouté.
L’UNEA est le principal organe décisionnel mondial en matière d’environnement et regroupe les 193 États membres des Nations Unies. Des dirigeants mondiaux et plus de 5.000 représentants de gouvernements, de la société civile et du secteur privé sont attendus. ACP/