Kinshasa, 07 octobre 2024 (ACP).- Deux propositions de loi visant l’amélioration des conditions sociales des journaliers et portant modification du code du travail et le régime de la sécurité, ont été déposées, lundi à Kinshasa, au bureau de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) par un député national.
« Je viens déposer deux propositions de loi qui vont contribuer à l’amélioration des conditions sociales des Congolais, en général et particulièrement, des engagés au jour le jour conformément aux dispositions de la Constitution en son article 100 et l’article 151 de notre règlement intérieur », a dit Patrick Eshiba, l’élu de la circonscription de Tshangu à Kinshasa.
« Nous avons constaté que la situation des journaliers reste précaire, pour ne pas dire inexistante. A l’issue de mes vacances parlementaires, j’étais à la rencontre des électeurs de la Tshangu qui sont en majorité dans des milieux ruraux et qui travaillent sous le statut de journaliers ; ils m’ont exposé leur problème et je suis moi-même descendu dans certaines entreprises de la place pour palper du doigt cette réalité », a-t-il constaté. « Nous avons sur place trouvé des personnes sous statut de journaliers pendant cinq ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans, aussi des personnes en âge de retraite qui continuent pourtant à prester », a-t-il déploré.
L’élu de Tshangu a, par ailleurs, fait savoir que « Nous allons approcher la Première ministre pour faire notre plaidoyer afin qu’elle puisse revenir sur le décret de 2018 fixant le smig et les allocations familiales ». Face à cette réalité, le député national Patrick Eshiba propose certaines réformes.
« J’ai compris exactement qu’il y a un sérieux problème et que notre inconscience face à cette catégorie de travailleurs nous condamne, c’est ainsi que nous proposons qu’à l’issue de leur engagement, l’employeur envoi un bulletin d’information à l’inspection de travail et qu’un certificat de fin de service leur soit livré. A cela nous avons aussi proposé, dans le cadre de ce projet de loi, que les journaliers puissent être immatriculés à la CNSS, afin que les employeurs puissent couvrir le risque professionnel qu’ils courent quotidiennement dans l’exercice de leur métier ». Cet élu du peuple a rappelé que la République démocratique du Congo est un état social tel que le stipule l’article 1er de la Constitution.
ACP/