Kinshasa, 17 octobre 2024 (ACP).- La Loi des Finances rectificative 2024 a été arrêtée à 44.410.000.000.000 FC (44.410 milliards de FC, soit l’équivalant de 15,8 milliards USD), en dépenses et en recettes par le ministre d’Etat en charge du Budget, lors de la plénière de la chambre basse mercredi à jeudi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
«Le projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2024 est présentée en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 44.410 milliards de FC équivalant à 15,8 milliards de USD, dégageant un accroissement de 8,4% par rapport au budget initial chiffré à 40.986 milliards de FC et représentant 22% du PIB.», a déclaré Aimé Boji, ministre d’Etat au Budget.
Il a fait savoir que ce projet de Loi des finances rectificative est sous-tendu par les agrégats macroéconomiques suivants, taux de croissance du PIB : 5,4% ; déflateur du PIB : 11,8 ; d’inflation moyen : 17,5%, d’inflation fin période 11,3% ; le change moyen : 2.802,8 FC/USD ; le change fin période : 2.932,1 FC/USD ; PIB nominal : 201.905,2 milliards de FC et la pression fiscale 12,6%.
Les caractéristiques de la Loi des Finances rectificative
Ce projet de loi de finances rectificative ne prend en compte que des modifications au niveau du Budget général pour un montant de 40.790 milliards de FC, correspondant à 14,6 milliards de USD et dégageant un taux d’accroissement de 9,2% par rapport à la prévision initiale de 37.366 milliards de FC.
Les Budgets annexes et les Comptes spéciaux ont été maintenus à leurs niveaux initiaux, respectivement de 720 milliards de FC et 2.899 milliards de FC.
Les recettes du Budget général comprennent les recettes internes de 27.195,6 milliards de FC équivalant à 9,7 milliards de USD et les recettes extérieures de 13.594,7 milliards de FC correspondant à 6,7 milliards USD.
Les mesures fiscales et administratives de la Loi de finances initiale demeurent d’application.
Le ministre a noté, par ailleurs, que d’une manière générale, l’accroissement des recettes est imputable à la prise en compte de 1.748,9 milliards de FC relatif à la renégociation du contrat avec SICOMINES répartis au titre de royalties à 908,1 milliards de FC et au titre d’arriérés d’Exim Bank captés sur les ressources exceptionnelles à hauteur de 840,8 milliards de FC.
Les appuis budgétaires ont également sensiblement augmenté, tirés principalement par des emprunts programmes qui sont passés de 267,2 milliards de FC à 2.102 milliards de FC.
Les dépenses du Budget général sont ventilées comme suit : dette publique et frais financiers : 2.434,7 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 78,1% par rapport à leur niveau initial de 1.367 milliards de FC ; rémunérations : 8.484 milliards de FC, intégrant les actions salariales envisagées du dernier trimestre 2024 à leur niveau initial. Elles représentent 20,1% des dépenses du budget général et 31,9% des recettes courantes ; Biens, matériels et prestations (fonctionnement : 4.126,8 milliards de FC, représentant 10% des dépenses du Budget général et un accroissement de 1,7% par rapport à leur niveau initial ;
Transferts et subventions : 4.637 milliards de FC, représentant 11,4% des dépenses du Budget général et un accroissement de 4,9% par rapport à leur niveau initial).
Les dépenses d’investissement
Les dépenses d’investissement sont situées à 19.978 milliards de FC, représentant 49% des dépenses du Budget général et un accroissement de 7,6% par rapport à leur niveau initial. Cette enveloppe intègre un montant de 1.748,9 milliards de FC au titre des investissements sur cession des actifs miniers ; Pour notamment les projets ci-après : la construction de la route périphérique Sud-Est et Sud-Ouest pour 168,2 milliards de FC ; la construction de la route Mbujimayi-Nguba pour 364,4 milliards de FC ; la construction de la route Kananga-Kalamba-Mbuji pour 112,1 milliards de FC ; la construction de la route Bukavu-Kamanyola pour 56,1 milliards de FC ; la construction de la route Kamanyola-Uvira pour 61,7 milliards de FC ; la construction de la route de la Passion (Mbanza Ngungu-Nkamba) pour 53,3 milliards de FC ; et l’acquisition d’un satellite pour 92,5 milliards de FC.
Les dépenses exceptionnelles sont arrétées à 1.129,1 milliards de FC, représentant 2,8% des dépenses du Budget général avec un taux d’accroissement de 37,7% par rapport à leur niveau initial.
Le projet de loi de finances rectificative 2024 soumis à l’examen et à l’adoption par la Représentation Nationale modifie substantiellement la Loi de finances initiale, dans le souci de respecter le principe de la crédibilité budgétaire. ACP/