Assemblée nationale : le projet de loi de finances exercice 2022 évalué à environ 20.730 milliards FC   déclaré recevable

Kinshasa, 18 novembre 2021 (ACP).- La chambre basse du Parlement a déclaré recevable le projet de loi des finances exercice 2022, à l’issue du vote à l’assemblée plénière, intervenu jeudi, après la réponse du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde aux préoccupations soulevées par les députés nationaux lundi dernier, lors de la présentation de ce texte de loi.

Ledit projet est envoyé à la commission ECOFIN pour une étude approfondie. Un délai de 15 jours à été également accordé à ladite commission pour présenter à l’assemblée plénière la conclusion de ses travaux.

Le projet de loi des finances exercice 2022 est chiffré à plus de 10.3 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 41,8% par rapport au budget 2021.

Sama Lukonde rassure de la détermination du gouvernement à améliorer les conditions de vie des agents de l’État

Par ailleurs, répondant aux questions des élus du peuple, le Premier ministre a rassuré de la détermination du gouvernement à travailler pour l’amélioration des conditions de vie des agents de l’Etat.

« Votre gouvernement réaffirme sa détermination à tout mettre en œuvre afin d’améliorer les conditions de vie de toutes les catégories sociales de notre peuple, y compris nos vaillants policiers et militaires », a-t-il indiqué.

Pour le chef du gouvernement, le plus important pour le pays c’est de consolider la croissance économique et l’amélioration des recettes publiques afin de créer davantage de richesses, devant par la suite, être mieux réparties.

Pour clore ce chapitre, Jean-Michel Sama Lukonde a souligné qu’en vertu de l’autorité budgétaire reconnue au Parlement par l’article 126 de la constitution, le gouvernement fait pleinement confiance à la clairvoyance des dignes représentants du peuple pour opérer des choix judicieux à cet effet.

Sama Lukonde réitère le caractère irrévocable de la gratuité de l’enseignement primaire

Devant les élus du peuple, Sama Lukonde a confirmé le caractère irrévocable de la gratuité de l’enseignement primaire, selon le vœu exprimé par le Chef de l’État lors de son investiture.

Il a signifié à la représentation nationale que le Président de la République fait de la gratuité de l’enseignement l’une de ses priorités, soulignant que, grâce à l’application correcte de l’article 43 de la Constitution, qui institue la gratuité de l’enseignement primaire, « plus de 4 millions d’enfants autrefois non scolarisés, dont 40% de jeunes filles, ont rejoint le banc de l’école ».

Au sujet de l’amélioration tant attendue pour faire face aux effets induits de cette gratuité, le Premier ministre a annoncé un accroissement de l’ordre de 9,16% par rapport à 2021, dans le seul secteur de l’éducation.

«Résultats du dialogue permanent avec le ban syndical et les autres partenaires traditionnels», a-t-il dit, tout en rappelant que la mise en œuvre de cette mesure pose évidemment de multiples défis, notamment la prise en charge des enseignants ainsi que l’amélioration de la qualité et la construction de nouvelles infrastructures scolaires.

Concernant la défense, le Premier ministre a indiqué que ce secteur tout particulièrement, constitue le troisième poste de dépenses après respectivement l’éducation et la santé.

Il a affirmé que les crédits alloués à la défense nationale et au maintien de l’ordre public ont augmenté respectivement à hauteur de 22 % et 32 % par rapport à l’année dernière, tout en réaffirmant la volonté de l’exécutif national d’aller vers le retour à la paix et pour le développement du pays à travers la décision du Chef de l’État de placer sous état de siège les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en proie à l’insécurité causée par des groupes armés et terroristes.

Pour le chef du gouvernement, il y a lieu d’ajouter que d’autres dépenses liées au secteur de la sécurité, considérées comme dépenses de souveraineté, sont exécutées à travers d’autres lignes de crédit logées au ministère du Budget, notamment dans le cadre des charges communes, des dépenses courantes et des crédits centralisés.

S’agissant de l’organisation des élections prévues en 2023, le Premier ministre a fait savoir que son Gouvernement a mis de coté 200 milliards FC sur des prévisions initiales de 90 milliards FC pour l’exercice 2021. Cependant, pour l’exercice 2022, le gouvernement a aligné 500 milliards pour permettre de couvrir les charges liées au processus électoral, et que l’exécutif national attend que le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lui fournisse un plan concret qui permettra de démarrer les premières opérations électorales. ACP/Lys

Fil d'actualités

Sur le même sujet