Kinshasa, 14 avril 2022 (ACP).- L’Assemblée nationale a décidé de reporter, à la semaine prochaine, le débat sur la proposition modifiant la loi portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, lors de sa plénière dirigée , jeudi, par son président, Christophe Mboso , au Palais du peuple.
Le président de la Chambre basse du parlement a donné les raisons à la base de ce report, à savoir la volonté du bureau de l’Assemblée nationale de voir revenir, à la plénière, les députés de l’Opposition, membres de la plate forme politique FCC (Front commun pour le Congo) qui n’ont pas participé à la séance du jour et le temps accordé aux groupes parlementaires pour se concerter sur la question de la reforme électorale.
Il y a, ensuite, la poursuite de la distribution, par les services techniques, de l’abondante documentation sur la réforme électorale provenant des parties prenantes (partis politiques, institutions publiques et organisation de la Société civile) et le temps, pour le bureau de l’Assemblée nationale, de recevoir les contributions de toutes le parties prenantes.
Une proposition qui vise à construire un système électoral réellement démocratique, selon Delly Sessanga
Auparavant, le député national Delly Sessanga, membre du groupe des députés nationaux auteurs de la proposition de loi sur la réforme électorale, a indiqué que cette proposition vise à construire un système électoral réellement démocratique, stable et reposant sur des règles essentielles susceptibles de rassurer tous les acteurs.
Il a cite les principales innovations de cette proposition de loi, à savoir la suppression du seuil électoral en le remplaçant par une condition de recevabilité des listes au prorata des 60 pour cent de sièges en compétition ; l’adoption de la proportionnelle et l’adoption du scrutin majoritaire simple ; l’organisation de l’élection des gouverneurs des provinces au second degré ; au sein de l’ assemblée provinciale ainsi que l’organisation de l’élection des sénateurs au second degré au sein de l’ assemblée provinciale.
L’interdiction du cumul des candidatures à deux scrutins du même degré ; l’obligation de publier la cartographie électorale avant la publication du calendrier électoral ainsi que l’obligation de publier les résultats, bureau par bureau, au niveau du centre de vote et de remettre les procès verbaux des opérations de vote à tous les témoins et observateurs figurent également parmi lesdites innovations.
Christophe Mboso a appelé à une concertation Majorité- Opposition parlementaire sur la réforme électorale.
Le député national Xavier Bonane Ya Ngazi préconise l’implication de toutes les parties prenantes
Réagissant à la proposition du Christophe Mboso sur la concertation Majorité Opposition autour de la réforme électorale, le député national Xavier Bonane Ya Nganzi, a préconisé l’implication de toutes les parties prenantes au processus électoral, notamment les regroupements et partis politiques dont ceux de l’Oposition, les organisations de la société civile et les institutions publiques.
Xavier Bonane Ya Nganzi qui est membre de la plate forme politique FCC, a affirmé que cette question ne peut être traitée au niveau de la seule institution parlementaire, dans la mesure où elle a un impact sur le fonctionnement de toutes les institutions politiques du pays.
Il a exhorté le président de l’Assemblée nationale à s’adresser à la plus haute autorité de la République, afin que cette concertation ait lieu au delà de deux Chambres du parlement, avec la participation de tous les acteurs et parties prenantes au processus électoral.
L’élu de Dungu, dans le Haut-Uélé a fait état de la position de sa famille politique exprimée, jeudi, dans une déclaration politique.
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