Kinshasa, 10 juin 2024 (ACP).- Au moins 1.100 soldats américains ont commencé à se retirer des bases d’Agadez, au Niger, pour un retour aux Etats-Unis, a appris lundi l’ACP des medias internationaux cités par AfricaNews. .
«Ils sont 1.100 à rejoindre la base d’escadrille de l’aéroport international de Niamey pour un retour aux Etats-Unis, suite à la signature de l’accord de retrait entre les deux pays, le 19 mai dernier», a rapporté la source.
Face aux exigences de Niamey, Washington a accepté à la mi-avril de retirer du pays ses soldats déployés dans le cadre de la lutte anti-djihadiste.
Sur le sol nigérien, les États-Unis disposent d’une importante base de drone près d’Agadez construite pour 100 millions de dollars.
«Le ministère nigérien de la Défense Nationale et le département Américain de la Défense reconnaissent les sacrifices conjoints consentis par les forces des deux pays dans la lutte contre le terrorisme. Ils se félicitent mutuellement des efforts déployés dans le cadre du renforcement des capacités des Forces armées nigériennes et expriment leur engagement commun à poursuivre la coopération dans des domaines d’intérêt commun », a déclaré Mamane Sani Kiaou, colonel-major, président du Comité de désengagement USA Niger.
Ce départ s’ajoute à celui de l’armée française. Les États-Unis avaient espéré un temps pour pouvoir rester au Niger. Mais les relations se sont dégradées en mars après la visite d’une délégation américaine.
«Sur les 946 membres du personnel américains plus de 269 et plusieurs tonnes de matériel ont quitté le Niger. Ainsi, le vol du C-17 Globemaster III de l’Armée de l’air américaine depuis la base aérienne 101 de Niamey, marque le début d’une série de rapatriement du personnel et du matériel, conformément à l’accord du 19 mai 2024», a expliqué le général Kenneth P. Ekman, responsable des troupes américaines au Niger.
Selon le gouvernement nigérien, la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines a notamment, menacé les autorités de Niamey de sanctions si le Niger signait un accord pour vendre l’uranium qu’il produit à l’Iran. ACP/KHM