Au moins 29 civils tués depuis mi-juin par le M 23 dans l’Est de la RDC, selon  un rapport de Human Rights Watch

Kinshasa, 27 juillet 2022 (ACP).- Le groupe armé M23 a sommairement tué au moins 29 civils depuis la mi-juin 2022 dans les zones qu’il contrôle dans l’Est de la RRC, a indiqué un rapport  de l’ONG internationale Human Rights Watch, publié lundi et parvenu mardi à l’ACP. Selon cette ONG, cette force rebelle est responsable d’exactions, et largement inactive depuis une décennie, et il est de lus en plus craint que cette force rebelle responsable d’exactions ne reçoive  le soutien du Rwanda pour ses opérations dans la province du Nord-Kivu.

Pour Human Rights Watch, les témoins ont déclaré qu’  à la date du  21 juin, à la suite de combats autour du village de Ruvumu, les rebelles du M23 ont  tué au moins 17 civils, dont deux adolescents, qu’ils accusaient d’avoir informé l’armée congolaise de leur position.

« Certains ont été abattus alors qu’ils tentaient de fuir, tandis que d’autres ont été exécutés à bout portant », déplore cette structure.  Les meurtres délibérés de civils représentent de graves violations du droit international humanitaire, notamment de l’article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949, et constituent des crimes de guerre. « Depuis que le M23 a pris le contrôle de plusieurs villes et villages du Nord-Kivu en juin, il a commis le même type d’exactions horribles contre les civils que nous avons documentés par le passé», a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal pour la République démocratique du Congo à Human Rights Watch.

Témoignage d’une mère de cinq enfants à Ruvumu

Dans ce rapport publié lundi par Human Rights Watch, une mère de cinq enfants, âgée de 35 ans, avait  déclaré avoir entendu des coups de feu alors qu’elle se cachait avec son plus jeune enfant et d’autres villageois, au petit matin, dans une maison proche de celle de ses parents.

Quelques heures plus tard, alors qu’elle et d’autres personnes regardaient en entrouvrant la porte de la maison, elle a vu quatre rebelles en tenue militaire faire sortir son père de sa maison, les mains attachées dans le dos.

Elle dit, ensuite,  avoir entendu l’un d’eux crier à son père en kinyarwanda : « C’est toi qui as montré aux militaires où nous étions cachés ! », puis, des coups de feu.

« Quand nous sommes sortis, sentant un calme, pour trouver où nous mettre à l’abri, j’ai vu le cadavre de mon père au sol, » a-t-elle expliqué.

« On lui avait tiré une balle dans la poitrine et il avait toujours les mains ligotées dans son dos ».

Depuis le mois de juin, Human Rights Watch s’est entretenu avec 49 survivants et témoins d’abus, membres des familles des victimes, autorités locales, militants, membres du personnel de l’ONU, sources sécuritaires et diplomates, renseigne-t-on. ACP/Awa

Fil d'actualités

Sur le même sujet