Kinshasa, 24 novembre 2020 (ACP).- Awut Deng Acuil, citoyenne sud soudanaise vient d’être nommée à la tête du Conseil d’administration (CA) de l’Université Bahr El Ghazal située dans la partie Ouest du pays par décret présidentiel diffusé mardi par les médias d’Etat cités par des agences de presse internationales.
Selon ces médias, c’est une première dans l’histoire du Soudan du Sud de voir une femme occuper de telles fonctions. En effet, âgée de 57 ans, Awut Deng Acuil dirigeait depuis le mois de février dernier le ministère de l’Education. Son parcours qui fait la promotion de l’égalité des genres dans le pays, débute en août 2019 quand elle est nommée ministre des Affaires Etrangères, accomplissement d’un cheminement hors norme.
Militante acharnée de la paix
Mariée jeune, elle a passé de nombreuses années exilée au Kenya, avec ses enfants, alors que son vaillant époux combattait durant la guerre entre le Nord et le Sud du Soudan, jusqu’à y perdre la vie. Devenue alors militante acharnée de la paix, des droits de l’homme et de l’égalité des sexes, elle s’implique très tôt dans plusieurs organisations, formant également des générations à la résolution des conflits.
Diplômée en sciences politiques, elle s’est forgé une réputation qui l’a conduite à participer à de nombreuses négociations de paix, notamment entre le Nord et le Sud ou encore entre tribus Nuer et Dinka.
Son activisme s’est vu récompensé à l’international, en 2002, lorsqu’elle est devenue la deuxième femme africaine à recevoir l’Interaction Humanitarian Award, après Graça Machel, l’épouse de Nelson Mandela.
Awut Deng Acuil n’a jamais cessé son militantisme tout en servant son pays en devenant, tour à tour, ministre du Travail, des Affaires humanitaires ou encore du Genre.
Le parcours d’Awut Deng Acuil n’est pas sans rappeler celui d’une autre femme de renom, Victoria Yar Arol, première femme sud-soudanaise à étudier dans une université de Khartoum, à l’époque où le Soudan du Sud n’existait pas encore. ACP/Fng/Zng/Cfm/Thd