Depuis les années Mobutu, nombreux sont les Congolais qui ont attendu l’avènement du barrage de Katende. En vain.
Sous les Kabila père et fils, les mêmes espoirs n’ont jamais été couronnés de succès malgré les multiples montages financiers mis en place, tantôt sud-africains, tantôt par la Banque africaine de développement, tantôt par des consortiums indiens.
Le projet à toujours marqué le pas, jusqu’à prendre les allures du célèbre monstre de Lochness. Tout le monde en parle, mais personne ne l’a jamais vu. Disponible, le financement indien soumis à des conditionnalites extrêmes n’est jamais sorti des tiroirs. On sait que des manœuvres politiques et même politiciennes ont jalonné le parcours. Au grand dam des populations de cette partie du territoire national. Jadis dynamiques, celles-ci ont progressivement sombré dans l’abandon des élites et le désintéressement des investisseurs, en raison du manque du courant.
Seulement voilà : quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par apparaître. A l’initiative du gouvernement de la République, quatre banques commerciales opérant en RD Congo
ont accepté le deal, à raison de 50 millions de dollars chacune.
Soit, au total, 200 millions de dollars indispensables pour construire un barrage de 64 mégawatts. Le principal goulot d’étranglement au déploiement des investissements attendus dans l’espace Grand Kasai est ainsi tombé de haute lutte. Plusieurs études font état de moins de 10 mégawatts à mobiliser dans un premier temps au profit de Kananga et ses environs. Mais il en faudra sans aucun doute davantage pour faire face aux multiples projets de développement dans le Grand Kasai à l’heure où s’annonce le deal RdC-USA « mines contre infrastructures et sécurité ».
On s’attend aussi et surtout à un effet domino dans le Grand Katanga où, à terme, il est prévu d’exporter le différentiel de puissance sur les 64 megawatts du barrage de Katende. Un espoir est indiscutablement né à la suite des promesses et de l’engagement d’un homme, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Bienvenu-Marie Bakumanya