Bruxelles, 01 octobre 2020 (ACP).- La Belgique a réussi jeudi à former un nouveau gouvernement de coalition, réunissant sept partis politiques, seize mois après les élections législatives du 25 mai 2019. Cet exécutif, qui a comme Premier ministre le libéral néerlandophone, Alexander De Croo (Open VLD), a prêté serment le même jour devant le Roi Philippe.
M. Alexander De Croo, né en novembre 1975 à Vilvorde et parfait bilingue, était jusqu’ici vice-Premier ministre, ministre des Finances, chargé de la lutte contre la fraude fiscale et ministre de la Coopération au développement. Il succède à la libérale francophone Sophie Wilmès, qui devient vice-Première ministre, ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes, du Commerce extérieur et des Institutions biculturelles.
La nouvelle équipe compte 20 membres, y compris le Premier ministre, soit 15 ministres et cinq secrétaires d’Etat.
Il y a sept Francophones et sept Néerlandophones. En Belgique, le chef du gouvernement fédéral est dit «linguistiquement asexué», car il n’est pas compris dans la répartition des postes entre les deux grandes communautés linguistiques.
D’autre part, la parité hommes-femmes étant respectée, le gouvernement compte dix femmes, qui occupent des portefeuilles importants : les Affaires étrangères, la Défense (Ludvine Dedonder), l’Intérieur (Amelies Verlinden) et l’Environnement (Zakia Khatabi), notamment.
Le portefeuille de la Coopération au développement revient à la socialiste flamande Meyriame Kitir, tandis que le secrétariat d’Etat à l’Asile et à la migration revient au chrétien démocrate flamand Samy Mahdi.
Enfin, la socialiste francophone Eliane Tillieux devient la première femme présidente de la Chambre des représentants.
Coalition Vivaldi
Le nouvel exécutif fédéral est appelé ‘Vivaldi, en référence aux concertos «Les quatre saisons» du violoniste italien Antonio Lucio Vivaldi. Il réunit, en effet, quatre familles politiques, francophones et néerlandophones, à savoir : les socialistes, les libéraux et les écologistes, auxquelles se sont joints les chrétiens démocrates flamands (CD&V).
Outre le CD&V (12 sièges) et l’Open VLD (12), les autres formations politiques de la coalition sont les Partis socialistes francophone (PS,19) et néerlandophone (SPA 9), le Mouvement réformateur (MR, libéral francophone,14), Ecolo (francophone,13) et Groen (Verts flamands,8), ainsi qu’un député francophone indépendant, formant ainsi une majorité de 88 sièges sur les 150 s que compte la Chambre basse du Parlement.
La mise en place de la nouvelle coalition gouvernementale renvoie dans l’opposition le Parti du travail de Belgique (PTB, gauche radicale francophone, 12), le Vlaams Belang (droite radicale néerlandophone, 18), et surtout la Nouvelle alliance flamande (NVA, droite nationaliste séparatiste), qui est, pourtant, le premier parti du pays, avec 25 députés fédéraux.
Dans cette charrette, on retrouve également le Centre démocrate humaniste (CDH, francophone centriste, 5), le Parti Défi (droite francophone, 2), ainsi qu’un député indépendant néerlandophone. Le Royaume de Belgique, rappelle-t-on, est l’un des principaux partenaires de la République démocratique du Congo. ACP/Fng/Zng/Awa/NKV/MNI